M. Slim Belkecem, chargé de communication au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a annoncé, hier, qu' "un programme de formation et de sensibilisation sur l'importance du vaccin contre le virus pandémique A/H1N1 est tracé par le ministère de tutelle, au profit des personnels de la santé". En effet, ce programme va permettre de porter une certaine influence et sensibiliser les personnels de la santé sur l'efficacité du vaccin et son innocuité. Il s'agit aussi d'un moyen d'expliquer d'une manière scientifique l'utilité de la vaccination pour la protection contre la grippe porcine, qui "connaîtra en Algérie un pic pandémique entre la fin janvier et le début février", a ajouté M. Belkecem lors d'un briefing au ministère. La campagne durera en moyenne 6 mois ( jusqu'au mois de mai ). Des regroupements régionaux au niveau des structures de santé, appuyés par des vidéoconférences, sont prévus dans ce cadre pour assurer une mise à niveau des connaissances des personnels de la santé et garantir ainsi le bon déroulement de la campagne de vaccination. Aussi, le docteur Faouzi Derrar a affirmé que " la stratégie de vaccination est le seul garant qui fait face et lutte contre la propagation de la pandémie " et le médecin qui déconseille à ses patients de se faire vacciner "n'est pas souverain de sa décision et il rejette ainsi une importante recommandation élaborée par des groupes d'experts internationaux". "Le médecin est dans l'obligation de respecter et d'appliquer un programme sanitaire national. Il doit également faire appel à toutes les ressources thérapeutiques permettant la sécurité sanitaire de ses patients", a-t-il souligné. Estimant, par ailleurs, que le taux de vaccination des personnels de la santé et celui des femmes enceintes (lancée respectivement le 29 décembre 2009 et le 5 janvier 2010) "n'est pas très élevé pour le moment", les responsables du ministère ont lié cet état de fait aux résultats qui ne sont pas encore déterminés sur les causes exactes du décès du docteur Rézig Lilia, médecin chef du service de réanimation au CHU Saadana Abdenour de Sétif, 30 heures après avoir été vaccinée contre la grippe A/H1N1. Le résultat de l'autopsie et des analyses lui seul pourra déterminer les véritables circonstances de son décès, mais le ministère a fait savoir que "les données scientifiques écartent toute éventualité d'un choc anaphylactique", car ce genre de chocs "apparaît 2 à 3 heures après l'acte médical et non 30 heures et se présente sous forme d'allergie". D'autre part, concernant les 20 millions de doses de vaccins commandées, dont le coût n'est pas loin de 8 milliards de DA, le ministère a précisé que toute la somme a été débloquée, mais c'est à l'Institut Pasteur d'Algérie que revient l'achat du vaccin auprès de la filiale canadienne du groupe pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK), soulignant que le payement de ce vaccin se fait par tranche. Ainsi, chaque fois que le laboratoire réceptionne un lot, il le paye directement. En outre, le ministère de la Santé informe que jusqu'à maintenant, une moyenne 1 354 000 doses ont été réceptionnées et accréditées par nos laboratoires algériens.