La vaccination des femmes enceintes débutera demain sur l'ensemble du territoire algérien. Elles sont plus de 650 000 femmes enceintes en Algérie, à terme d'accouchement, qui seront vaccinées contre le virus pandémique H1N1. «Sur un total de 850 000 femmes enceintes, plus de 650 000 femmes seront vaccinées, d'après les données de base élaborées par les services de santé des wilayas», a indiqué, Slim Belkessam, chargé de la communication auprès du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, lors d'un briefing sur la situation de l'épidémie de la grippe porcine en Algérie, organisé hier au siège de la tutelle, à Alger. Il a rappelé que la femme enceinte, classée en seconde phase après le personnel de la santé, est la plus exposée au virus de la grippe A(H1N1) en raison de son état général et de la vulnérabilité de son système immunitaire. Sa contamination par ce virus l'expose à deux risques : une difficulté respiratoire sévère et, dans certains cas, le décès. Pour toutes ces raisons, les femmes enceintes de 20 semaines et plus passent en priorité pour la vaccination, après les personnels de santé des secteurs public, parapublic et privé, car la gestation peut être un facteur à risque, d'autant que cette maladie a déjà causé la mort de 11 femmes enceintes, parmi les 47 décès enregistrés. Un total de 42 femmes enceintes ont contracté le virus H1N1 sur les 746 cas de grippe porcine confirmés en Algérie, a précisé le ministère, relevant que ce taux est «élevé mais identique à la situation mondiale, du fait que la femme enceinte, atteinte de cette maladie, présente plus de risque à des complications mortelles. La vaccination contre cette souche grippale est également recommandée pour les femmes enceintes de moins de 20 semaines, souffrant de maladies chroniques, a-t-on précisé. Par ailleurs il a été question d'un déroulement «morose» de la campagne de vaccination des personnels de santé, lancée mercredi dernier, et le ministère a fait savoir que «la vaccination n'a pas démarré de façon rapide, son évaluation nécessite au moins une semaine et il faut la laisser se poursuivre». D'ailleurs, une rencontre regroupant le secrétaire général du ministère de la Santé et les représentants des établissements de santé publique est programmée en vue de booster la campagne de vaccination. Cette rencontre se tiendra jeudi prochain au département de Barkat afin de renforcer la campagne de sensibilisation dans le milieu médical. En réponse à la question relative aux causes du décès de la femme médecin, chef d'unité de réanimation, à Sétif, qui s'est fait vacciner contre ce virus, le ministère a affirmé qu'elle est décédée 30 heures après la vaccination, tout en précisant que «cela écarte toute éventualité d'un choc anaphylactique. Aucun commentaire ne peut être fait sur ce décès avant que les résultats de l'autopsie ne soient rendus publics». A titre d'information, il a été annoncé au cours de ce briefing l'installation officielle du professeur Mohamed Tazir, chef de service du laboratoire de microbiologie à l'hôpital Mustapha Pacha à Alger, à la tête de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA). N. B.