De nombreux pays protègent, aujourd'hui, leur économie et aident leurs entreprises à s'imposer sur les marchés locaux et internationaux. Ainsi, la qualité est un facteur essentiel de compétitivité de l'entreprise et de protection de l'économie nationale, à travers notamment l'établissement de normes, la protection de la propriété industrielle et intellectuelle, les incitations à la certification des entreprises et des produits. Ainsi, il est à distinguer que l'enjeu de la qualité intervient dans tous les échelons de l'économie. Certes, au niveau de l'entreprise les facteurs de compétitivité intègrent largement aujourd'hui la qualité du produit. L'ouverture économique a intensifié la concurrence par les prix et la qualité qui devient un moyen de différenciation des produits et l'instrument que se donne les entreprises pour gagner des parts de marché. Au niveau national, la protection du consommateur et des utilisateurs impose des niveaux élevés de qualité des produits mis sur le marché et un contrôle par l'adoption de critères stricts de conformité qui protègent l'économie nationale et permettent de répondre aux exigences des consommateurs et des utilisateurs en termes de santé ou de sécurité. Au niveau régional et international, les pays imposent des normes et des règlements techniques de plus en plus stricts pour l'entrée des produits sur leur territoire . Les normes de qualité sont utilisées désormais comme des barrières non tarifaires à l'accès aux marchés internationaux , en évinçant les entreprises de l'accès à ces marchés, elles constituent l'un des obstacles majeurs à l'exportation des produits nationaux. C'est dans ce sens que le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements a organisé, hier, à l'hôtel Djazair, à Alger sous l'intervention du ministre du Commerce, M. El Hachemi Djaaboub, les travaux du séminaire sur la qualité sous le thème " la qualité, facteur de compétitivité des entreprises et de régulation du marché ". Ce séminaire a réuni, plusieurs acteurs pour une réflexion sur le renforcement de notre système national de la qualité. Aussi, ce séminaire a pour objectif de proposer des éléments d'évaluation de notre système de qualité et de contribuer par ses recommandations à l'amélioration de la qualité des systèmes et des produits des entreprises pour le renforcement de leur compétitivité, au renforcement de l'infrastructure qualité dans toutes ces composantes, normalisation, métrologie, accréditation, propriété industrielle, environnement et sécurité industrielle, à l'accélération de la reconnaissance internationale de notre système de qualité, à une participation plus active des associations à la réalisation des objectifs du programme national de la qualité. De plus, ce séminaire a réuni l'ensemble des institutions de la qualité, à savoir les structures en charge de la qualité, les laboratoires, associations, opérateurs économiques…etc. il contribuera ainsi à une plus grande synergie entre ces différentes institutions. Par ailleurs, suite à la réunion interministérielle qui a été tenue récemment pour débattre de la loi sur la concurrence dans la perspective de son amendement afin de protéger le pouvoir d'achat des consommateurs, le ministre du Commerce, M. El Hachemi Djaâboub a annoncé que "les modifications prévues devraient permettre à l'Etat de plafonner les prix et de fixer des marges bénéficiaires entre les différents intervenants en vue de lutter contre les augmentations de prix injustifiées et les hausses débridées ". Dans ce contexte, M. Djaâboub a soutenu que ''la loi sur la concurrence, basée sur le principe cardinal de la liberté des prix, a démontré ses limites", constatant que cette loi a "porté préjudice aux citoyens". Il a fait savoir également que d'autres mesures doivent militer en faveur de la protection du pouvoir d'achat des consommateurs, relevant la possibilité de recourir à la subvention ou à la suppression des droits de douanes ou encore de la TVA pour certains produits de première nécessité qui connaissent une flambée des prix "justifiée". Cependant, a-t-il précisé, "lorsqu'il s'agit de situation de monopole ou d'entente illicite entre opérateurs pour augmenter les prix, le gouvernement pourra, à travers cette loi, fixer un plafond". D'autre part, un autre fléau a été mis en évidence par le ministre du Commerce, il s'agit des marchés informels qui envahissent nos rues. Le ministre a affirmé, dans ce sens, que les pouvoirs publics ont déployé un programme d'aide qui consiste en la réalisation de 100 locaux dans chaque communes et d'études pour la réalisation de 20 laboratoires pour le contrôle de la qualité des produits.