L'activité commerciale (gros et détail) en Algérie a connu une baisse au 3e trimestre 2009 par rapport au trimestre précédent, selon une enquête d'opinion sur le commerce réalisée par l'Office national des statistiques (ONS) auprès des chefs d'entreprises du secteur. En effet, l'enquête, menée sur 533 entreprises commerciales, dont 255 publiques et 278 privées, fait ressortir une baisse de l'activité du commerce, notamment des textiles et cuirs, des matières premières et demi-produits ainsi que le commerce divers. En revanche, les résultats de l'enquête d'opinion a précisé que le commerce des machines et matériaux a augmenté après une baisse relevée au cours du trimestre précédent. Notant que la plupart des commerçants des deux types se plaignent non seulement de l'indisponibilité du produit mais aussi des délais d'approvisionnement qui sont longs, de l'éloignement, de la dispersion des sources d'approvisionnements, et aussi, selon les grossistes, des formalités d'acquisition des machines qui sont trop lentes. Effectivement, la moitié des grossistes et des détaillants ont déclaré avoir enregistré des ruptures de stocks de produits durant le 3e trimestre 2009 et que cette rupture a touché pratiquement toutes les branches, à l'exception de l'agroalimentaire. Car elle est plus prononcée pour le textile et cuirs, les combustibles, les lubrifiants et les produits de la droguerie, quincaillerie, appareils électroménagers et parfumerie (DQAEMP) ainsi que les machines et matériel pour les équipements. On a estimé qu'environ 50% des commerçants grossistes et près de 87% de détaillants se sont approvisionnés auprès des deux secteurs (public et privé). Les plus concernés sont ceux de l'agroalimentaire, des matières premières et demi-produits, de la DQAEMP ainsi que celui des machines et matériel d'équipement. Les résultats de l'enquête déterminent que la hausse des prix a touché l'ensemble des produits à l'exception de l'agroalimentaire et le commerce divers. Tandis que les prix des produits de la branche DQAEMP sont restés stables. Ils ont, aussi, déterminé le taux de satisfaction des commandes des produits qui était supérieur à 50% et ce, selon l'opinion de plus de 55% des grossistes. Par contre, le taux de satisfaction par rapport aux besoins exprimés reste inférieur à 50% pour plus de 92% de détaillants. Selon l'enquête, la majorité des branches est concernée à l'exception de DQAEMP qui a vu ses commandes des produits satisfaites à plus de 50%. En d'autres termes et d'une manière générale, la qualité des produits est bonne, selon près de 86% des grossistes, à l'exception de ceux de l'agroalimentaire et du commerce multiple qui jugent que la qualité est moyenne et que près de 36% de grossistes et près de 90% de détaillants apprécient moyennement le conditionnement des produits. D'autre part, et selon les commerçants des deux types, la demande en produits continue sa hausse. Celle-ci a touché principalement les combustibles et lubrifiants, machines et matériels pour équipement ainsi que les produits de la DQAEMP. Par ailleurs, les prix de vente ont connu une baisse, selon les grossistes, et une hausse, selon les détaillants. Pour ces derniers, la hausse a touché principalement le commerce des machines et matériels pour équipement ainsi que le commerce divers, alors que les prix des produits de la majorité des autres activités sont restés stables. On constate que plus de 78% de grossistes disposent de leurs moyens de transport, contrairement aux détaillants où près de 47% ont rencontré des problèmes de transport, notamment en ce qui concerne l'activité des lubrifiants, de la DQAEMP et du commerce divers. Cependant, l'état de la trésorerie est moyen, selon l'opinion de plus de 82% de grossistes et de plus de 58% de détaillants. Exception faite pour les commerçants des combustibles et lubrifiants dont plus de 43% estiment que l'état de leur trésorerie est bon. On a estimé que près de 41% de grossistes et 78% de détaillants ayant répondu à l'enquête ont déclaré avoir recouru à des crédits bancaires et que près de 31% de grossistes et 51% de détaillants ont eu des difficultés à les contracter. Pour finir, l'enquête conclut que les commerçants prévoient des hausses pour l'activité et les prix de vente.