Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh a annoncé jeudi dernier à Alger que son ministère et l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) préparaient la signature, le 1er mai, des conventions collectives des branches finalisées. A cet effet, une rencontre a été programmée aujourd'hui au siège de la Confédération algérienne de patronat (CAP), hôtel El Aurassi, entre les deux partenaires sociaux ( patronat et syndicat) ayant trait aux conventions collectives. A ce titre, il faut rappeler que les négociations collectives de branches portent en général sur les augmentations des salaires, la classification professionnelle, les primes et les indemnités, les intéressements liés à la productivité et au résultat de l'activité et la prévention contre les conflits collectifs au sein de l'entreprise. En outre, concernant la prochaine tripartite, le ministre a déclaré à la presse que la réunion, dans son concept, "élargi" "ne pourrait se tenir avant la fin de l'année en cours". Pour ce qui est de la tripartite évaluative, il a tenu à rappeler qu'elle sera fixée par le Premier ministre qui assurera la présidence. En effet, suite à la tripartite tenue les 2 et 3 décembre de l'année écoulée entre le gouvernement, les syndicats et le patronat sur une possibilité de la hausse du salaire national minimum garanti (SNMG) après que le pouvoir d'achat a connu une augmentation en Algérie (6%), il a été décidé une augmentation de l'ordre de 25 %. Le SNMG est passé donc de 12 000 à 15 000 dinars. Cette augmentation a été bénéfique à plus de 70 % de la population active. Aussi, elle a coûté au Trésor public une enveloppe de 90 milliards de dinars. Par la suite, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a donné un délai de 6 mois pour boucler tous les dossiers qui concernent la convention de branche à partir de la date de la tenue de la tripartie ; il avait déclaré dans ce sens, à l'intention des fédérations du secteur économique affiliées à l'UGTA : "Vous avez un timing de six mois pour terminer les négociations salariales avec les partenaires concernés, et si vous pouvez le faire avant ce délai, cela serait encore plus bénéfique aux travailleurs". Ainsi, toujours dans le même contexte, patronat et gouvernement ont freiné des quatre fers pour ne pas pénaliser les entreprises dont la trésorerie a pâti des effets de la crise économique mondiale et pour ne pas aggraver le déficit budgétaire. La question du SNMG ayant demandé beaucoup de temps et d'énergie et les patrons ont profité depuis le début des déroulement des négociations de conventions de branches entre les travailleurs et les employeurs pour exposer les difficultés que leur posent les dernières mesures gouvernementales en matière de contrôle des transferts d'argent à l'étranger, etc.