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Le verdict de l'affaire de la pêche illicite de thon rouge sera prononcé le 14 juillet prochain Le ministère public requiert les mêmes peines prononcées en première instance
Après un report d'une semaine, le procès en appel de l'affaire de pêche et de transbordement illicites de 210 tonnes de thon rouge dans les eaux territoriales algériennes, s'est finalement tenu mercredi, à la cour de Annaba. Au terme de ce procès qui s'est déroulé jusqu'à une heure tardive, le verdict a été mis en délibéré et sera connu le 14 juillet prochain, a-t-on appris à l'issue de ce procès. Après avoir entendu les principaux accusés dans cette affaire, le ministère public a requis une peine de trois ans de prison ferme pour chacun des neuf mis en cause dans cette affaire, confirmant ainsi, les condamnations prononcées en avril dernier par le tribunal correctionnel de Annaba. Ce dernier, en charge du procès, avait rendu rappelle-t-on, son verdict le 5 avril dernier à l'issue duquel, les neuf accusés ont été condamnés à trois ans de prison ferme chacun, assortie de lourdes amendes. La première, d'un montant de 8 milliards de dinars, en dédommagement pour le préjudice subi par le Trésor public, et la seconde, de 78 millions de dinars, pour dédommager les Douanes. L'affaire de la pêche illicite de thon rouge, concerne neuf mis en cause, dont cinq de nationalité turque et deux responsables du ministère de la Pêche, qui étaient en poste au moment des faits à savoir, le secrétaire général du ministère de la Pêche et le directeur de la pêche maritime et océanique de la wilaya d'Annaba qui sont poursuivis pour les chefs d'inculpation de contrebande, pêche non autorisée dans les eaux territoriales algériennes, trafic d'influence et évasion fiscale. Il y a lieu de rappeler que les faits de cette affaire remontent à juin 2009, lorsque les éléments des gardes-côtes de la façade maritime Est ont interpellé des responsables de pêche de nationalité turque à bord de trois embarcations, un bateau turc de pêche et deux remorqueurs équipés pour la pêche au thon à 3 miles au large de Annaba. Une enquête a aussitôt été enclenchée par les services concernés, qui ont pu dévoiler que les mis en cause pratiquaient la pêche au thon rouge sans autorisation avec la complicité d'un armateur algérien. Au fil de leurs investigations, les enquêteurs ont pu remonter jusqu'au secrétaire général du ministère de la Pêche et au directeur de la pêche maritime et océanique, soupçonnés d'être à l'origine des facilitations accordées à l'armateur turc. Il est à rappeler, par ailleurs, qu'avant même que le tribunal correctionnel d'Annaba ne décide du renvoi du procès en octobre dernier pour complément d'informations et la convocation d'autres témoins dont de hauts cadres du ministère de la Pêche, le représentant du ministère public avait requis huit années de prison ferme à l'encontre du secrétaire général du ministère et six années de prison ferme ont été requises pour le directeur de la pêche, les armateurs dont les Turcs et les commandants des thoniers.