La compagnie centrale de réassurance a réalisé un bénéfice net de plus de 590 millions de dinars, dont 60 millions de dinars versés au titre des dividendes, et affiche un bilan total de près de 30 milliards de dinars en 2009. La Caisse détient 35% des parts du marché national de la réassurance en Algérie, les 65% restants sont détenus par des réassureurs internationaux. Néanmoins, la CCR, pourrait voir son rôle renforcé par les pouvoirs publics qui veulent, vraisemblablement obliger les compagnies d'assurance algériennes à réassurer au moins 50% de leur portefeuille chez le réassureur public. Le ministère des Finances veut réorganiser le marché de la réassurance en élevant les parts du marché de la CCR, qui sont aujourd'hui de 35%. Ainsi, les pouvoirs publics veulent, à travers le renforcement du rôle du réassureur public, l'augmentation des parts du marché de la réassurance en Algérie et pallier les transferts des devises qui font l'objet d'un contrôle rigoureux de la Banque d'Algérie. Il faut dire que pour tenir son rôle de futur monopole public sur le marché national de la réassurance, l'Assemblée générale extraordinaire de la CCR avait, rappelons-le, décidé, le 28 juin 2009, une augmentation de son capital social de 5 milliards de dinars à 13 milliards de dinars. A noter également que la CCR vient de recevoir la note encourageante de B+ (bonne) pour sa solidité financière par AM Best, leader mondial des agences de notation dans le secteur des assurances. Cette notation, première du genre dans le secteur des assurances algérien, a été réalisée à la demande du réassureur algérien. Cette note établie par l'agence américaine ne correspond pas à une activité réelle de l'entreprise puisque la CCR ne lève pas des fonds sur le marché international, a expliqué M. Seba. Les perspectives pour les deux notations vont s'inscrire cependant dans la stabilité, prévoit AM Best. L'agence estime que la CCR a une bonne position sur le marché national en tant que réassureur public, disposant de 33% des parts du marché algérien de réassurance. AM Best anticipe que le revenu des primes de réassurance de la CCR allait poursuivre sa progression durant les trois prochaines années à la faveur du programme de dépenses publiques qui va engendrer une croissance des biens et du commerce maritime et d'engineering. Mais l'agence recommande toutefois à la CCR d'augmenter son portefeuille sur le marché international afin de réduire sa forte concentration dans la réassurance de certaines activités sur le marché national, prévoyant que les primes devant être collectées à l'international devraient représenter, dans un proche avenir, 10 à 15% du total des primes à réaliser. Selon la compagnie, ce classement obtenu grâce au soutien et à la confiance de ses partenaires, confère un motif supplémentaire de motivation pour être en mesure de présenter constamment une qualité de service au niveau de leurs attentes. C'est pourquoi la CCR continuera à être attentive à l'évolution des besoins de sa clientèle et déploiera tous les moyens dont elle peut disposer pour y apporter des réponses appropriées. Sur ses parts détenues, la CCR rétrocède un peu plus de la moitié de ses risques à des réassureurs étrangers, avec l'ambition de réduire graduellement cette rétrocession pour la maintenir à 25% à l'horizon 2012 à la faveur des excédents à l'exportation, a ajouté le premier responsable de la CCR. En 2009, la compagnie a vendu pour 778,3 millions de DA de primes de réassurance sur le marché international, et a réalisé un chiffre d'affaires global de 9,04 milliards de DA. Créée en 1973, la compagnie centrale de réassurance est une société par actions au capital social de 5 milliards de dinars, propriété de l'Etat algérien. L'Entreprise a son siège social à Alger, elle dispose d'une équipe de techniciens expérimentés dans le domaine de la réassurance. La CCR est un acteur économique comme les autres, propose de la réassurance dans les branches marine, non marine et transport. La CCR assure également pour le compte de l'état, la gestion du programme national des catastrophes naturelles (CAT-NAT) qui a été mis en place après le séisme du 21 mai 2003.