Le dernier rapport sur la compétitivité mondiale 2010-2011, publié à Genève par le Forum économique mondial (World Economic Forum) de Davos, a salué les réalisations économiques de quelques pays. Pour ce qui est des pays d'Afrique, le forum classe la Tunisie comme étant 1ère économie panafricaine, 4ème à l'échelle arabe, à la 32ème position mondiale, loin devant l'Afrique du Sud (54ème ), le Maroc (75ème ) et l'Algérie (86ème ), ce qui fait que l'Algérie a régressé de deux points par rapport à l'année précédente avec un score de 3.96. Le classement de l'Algérie à la 86ème place, est dû essentiellement à sa capacité d'innovation qui reste toujours à la traîne (108ème place), ainsi que le manque de stabilité macroéconomique caractérisé par un environnement d'affaires toujours faible (107ème rang avec un score de 3.49), ajoutant à cela les infrastructures, les institutions, le système de santé et d'éducation, la taille du marché qui n'ont pas encore connu une croissance significative. Ainsi la Tunisie renforce sa place en maintenant sa position de leader en Afrique et au Maghreb. La Tunisie gagne 8 places par rapport à 2009, et passe devant l'économie espagnole au niveau européen et au niveau arabe devant le Bahreïn et le Koweït. Le rapport parle de "bond significatif" dans le classement mondial de la compétitivité globale. Pour ce qui est des autres pays arabes, Qatar est classé à la 17ème place, l'Arabie Saoudite à la 21ème , suivie des Emirats arabes unis à la 25ème place. Au niveau mondial, la Suisse demeure en tête du classement. Pour la deuxième année consécutive, la Suisse continue d'être caractérisée par une excellente capacité d'innovation, grâce aux instituts de recherche qui sont classés parmi les meilleurs au monde, une forte collaboration entre les milieux académiques et économiques et des dépenses élevées des entreprises en recherche et développement, expliquent les économistes du (WEF) dans leur rapport. Derrière la Suisse, la Suède s'est hissée en deuxième position du classement (4e l'an dernier), avec des qualités similaires à celles de la Suisse. Singapour pointe au 3e rang, notamment pour l'efficacité de son gouvernement, sa place financière et ses excellentes infrastructures. Tandis que les Etats-Unis continuent de reculer. Après avoir perdu la première place l'an dernier, ils tombent cette année au 4e rang. Une chute justifiée par une évaluation plus négative des institutions publiques et du système financier américains. Le rapport souligne en revanche que le manque de stabilité macroéconomique continue de constituer le principal handicap des Etats-Unis. Il met notamment en avant un endettement public alimenté par des déficits budgétaires répétés. Concernant la France, cette dernière se retrouve à la 15e place au palmarès de la compétitivité mondiale sur bien exactement 139 pays. La France est un peu plus compétitive que l'année dernière. L'Hexagone a gagné une place au classement de la compétitivité économique mondiale pour cette année. S'agissant du même contexte, les 10 premiers du palmarès restent les mêmes par rapport à l'an dernier, l'Allemagne a progressé de deux rangs et se retrouve cinquième dans le nouveau classement. Pour sa part, la Chine a progressé de deux places pour occuper le 27ème rang, ce qui en fait le pays émergent le plus compétitif. L'Inde arrive en 51ème position, le Brésil en 58ème et la Russie en 63ème place. A ce propos, il faut préciser que la Chine continue de montrer une très grande force, pas pour ce qui est de la taille de son économie mais du point de vue de la qualité de l'économie. Par ailleurs, faut noter que le rapport de "Davos" évalue ma compétitivité de chaque pays sur les infrastructures, les institutions, le système de santé et d'éducation, la taille du marché et l'environnement macroéconomique de chaque pays, tandis que les dirigeants d'entreprises ont été interrogés sur l'efficacité et la transparence de leur gouvernement.