Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a qualifié, jeudi, la 134e session du Conseil de la Ligue arabe au niveau des ministres des Affaires étrangères d'"exceptionnelle" et de "particulière". Dans une déclaration à l'APS à l'issue des travaux de cette session, M. Medelci a indiqué que celle-ci était exceptionnelle, en raison du nombre de questions inscrites à l'ordre du jour (30 points). Le ministre a qualifié cette réunion de "sensible", car précédant les réunions de l'assemblée générale de l'ONU, qui seront l'occasion pour les pays arabes d'examiner certains points inscrits à l'ordre du jour, notamment la dénucléarisation de la région du Moyen-Orient. Cette session a permis aux participants de préparer la session extraordinaire prévue le 9 octobre à Syrte (Libye), a-t-il précisé, soulignant que ce sommet sera consacré à l'examen de la question des réformes qui sont devenues nécessaires pour l'amélioration du système et de l'action arabe commune. Le ministre a estimé que la réunion était "utile", même si les ministres arabes devaient réexaminer les points évoqués lors du sommet de Syrte (Libye), soulignant un progrès dans l'action arabe commune à ce sujet. Evoquant la réunion des ministres des Affaires étrangères prévue le 8 octobre, il a souligné que les observations émises jusqu'à présent par certains pays seront prises en compte, notamment en ce qui concerne les propositions et les recommandations élaborées par la commission quintette concernée par le développement et la réactivation de l'action arabe commune au niveau de la Ligue arabe et de ses institutions. Notons que cette 134e session ordinaire tenue au Caire a été consacrée à l'examen des questions arabes sensibles et à la relance de l'action arabe commune. Présidée par l'Irak, la réunion a examiné les projets de décisions issues des réunions des délégués permanents auprès de la Ligue arabe relatifs à plusieurs points, notamment la question palestinienne, le conflit israélo-palestinien, les mesures israéliennes appliquées à Al-Qods, la relance de l'initiative de paix arabe, la question de la colonisation, la situation au Soudan, en Irak et en Somalie, ainsi que la question des réfugiés et le budget de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). La réunion a également traité de la sécurité nationale arabe, des dangers de l'armement nucléaire israélien sur la paix internationale et la sécurité nationale arabe, de la promotion de l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques dans les pays membres de la Ligue arabe, ainsi que du rejet de la décision de la CPI contre le président soudanais, Omar Hassan El-Bachir et des préparatifs au sommet arabe économique et social, prévu en janvier 2011 en Egypte. Plusieurs réunions de commissions ministérielles ont précédé cette réunion, dont celle de la commission de suivi de l'exécution des décisions et des engagements issus du sommet arabe de Syrte, à laquelle avait pris part M. Medelci, qui a examiné trois axes, à savoir les décisions relatives à la relance de l'action arabe commune et à l'initiative du secrétaire général de la Ligue arabe concernant la Ligue du voisinage arabe, à la lumière des observations des pays membres. Les engagements financiers ont également été au menu de cette réunion. La réunion de la commission ministérielle arabe pour le Soudan, tenue avec la participation de l'Algérie, a été consacrée au débat de la situation prévalant au Soudan, notamment l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination du Sud, prévue l'année prochaine. L'accent a été mis sur le projet de décision sur "le soutien à la paix, au développement et à l'unité du Soudan sur l'importance de soutenir l'option de l'unité du soudan et à l'intensification des efforts arabes dans ce sens". S'agissant du Darfour, la commission a salué les efforts arabes visant à parvenir à un accord de paix global et définitif dans la région, réaffirmant son soutien aux efforts de la commission ministérielle arabo-africaine, médiatrice commune entre l'UA et l'ONU, en vue de parvenir à un accord lors des négociations de paix en cours à Doha. La troisième réunion de la commission ministérielle arabe chargée du suivi de la situation en Somalie a porté sur le projet de décision soumis à la réunion ministérielle par les parties qui n'ont pas adhéré à la réconciliation, pour la révision de leur position, l'abandon de la violence, la réalisation de l'entente nationale et l'instauration de la sécurité et de la stabilité dans ce pays de la Corne africaine. La commission a affirmé, à ce sujet, la nécessité de soutenir la mission de l'UA en Somalie et les forces combinées et de condamner toute opération militaire contre la force africaine.