A 48 heures de l'ouverture de la campagne électorale, l'Alliance nationale républicaine (ANR) a réuni, hier au mess des officiers de Port-Saïd à Alger, ses têtes de liste. Il a été question de la stratégie électorale, des thèmes de campagne, des sujets abordés à huis clos. Les candidats de l'ANR ont aussi fait part des difficultés rencontrées sur le terrain pour la confection des listes, dans certaines régions du pays. Le président de l'ANR, M. Rédha Malek qui n'a pas voulu s'exprimer sur l'absence des représentants de l'UDR et du MDS, censés aligner des listes communes avec son parti, a donné des conseils et des orientations pour ses poulains. "Nous avons demandé à nos candidats d'être à l'écoute du citoyen, notamment pour les convaincre de la teneur de notre programme", dira Rédha Malek. Un programme qui repose sur le triptyque "développement, dignité et justice sociale". L'ANR, selon son président, travaillera à consolider l'indépendance et la souveraineté nationale. Histoire de ne pas laisser le monopole de la défense de la souveraineté aux partis traditionnels, comme le FLN. Pour l'ex-chef du gouvernement, "ces valeurs doivent être entretenues, comme la santé, à tout moment". "Nous voulons qu'il y ait en Algérie plus de justice sociale, puisque chaque Algérien doit trouver son compte dans ce pays", ajoutera-t-il. L'ANR fait de la réhabilitation des compétences nationales son cheval de bataille. Un créneau devant trouver son prolongement naturel dans un système économique compétitif qui ne peut se passer du respect de la hiérarchie des valeurs. "La marginalisation des compétences doit être bannie à jamais", préconise Rédha Malek. L'ANR qui estime qu'il n'est pas logé à la même enseigne que les grosses cylindrées en termes de moyens logistiques, compte sur la force de conviction de ses militants pour se faire représenter à l'Assemblée. L'absence des représentants de l'UDR et du MDS suggère qu'il y a matière à redire dans la cohésion de l'alliance républicaine.