Encore une fois, les ménages, particulièrement les petites bourses algériennes, déjà éprouvées, subissent les affres de la hausse des prix. La déferlante continue alors que le rythme de l'inflation annuel a connu une légère embellie, de 4,4%. Le pouvoir d'achat se rétrécit, lui, comme une peau de chagrin mettant, nouvellement, le citoyen dans l'embarras. Clôturer ses fins de mois ne relève plus de la simple pratique d'aller faire son marché, c'est devenu une véritable acrobatie. Cette tendance à la hausse est due principalement aux produits de consommation du panier qui représentent la consommation des ménages. Remplir son couffin devient un supplice en l'absence d'une mercuriale et d'un contrôle rigoureux. Selon le dernier bilan de l'Office national des statistiques (ONS) durant les dix premiers mois de 2010, tous les produits de consommation du panier, représentatifs de la consommation des ménages, ont enregistré des hausses, les plus importantes étant celles du groupe alimentation-boissons non alcoolisées qui ont atteint les 4,71%, quant aux meubles et articles d'ameublement, ils sont à 3,48%, pendant que les dépenses concernant la santé et l'hygiène corporelle se fixent à 2,74%, et l'habillement-chaussures à 2,61%. Les transports et la communication flirtent, quant à eux, avec les 2,24%. Les dépenses relatives au logement et aux charges à 1,98%. Autant de produits nécessaires et de large consommation sont frappés par la hausse. Cependant, le baromètre de l'inflation a connu une légère baisse atteignant les 4,4% en octobre dernier par rapport au mois de septembre qui a enregistré 4,6%, août 4,9% et juillet 5,1%. L'indice des prix à la consommation a enregistré, pour les dix premiers mois 2010, une variation de 4,08% par rapport à la même période de l'année dernière, indique l'Office, précisant que pour le mois d'octobre 2010 et par rapport au même mois de l'année écoulée, l'indice des prix à la consommation s'est établi à 2,82%. Une décrue qui s'explique par la baisse de 3,99% des prix des produits agricoles frais en octobre 2010 et par rapport au même mois de l'année dernière. Un phénomène tout à fait naturel du fait de l'offre abondante du produit maraîcher sur le marché. A cette période, les prix des fruits ont baissé de -1,74% et des légumes de 3,14%, notamment la pomme de terre (-21,79%), précise l'Office. L'ONS signale, en revanche, la hausse de 5,70%, enregistrée par les prix des produits alimentaires industriels durant le mois d'octobre 2010, pendant que les biens manufacturés atteignent le taux de 4,97%, et 2,95 % pour les services.