Le secrétaire général de l'Union général des travailleurs algériens, M. Abdelmadjid Sidi Said, a annoncé, hier, en marge de la cérémonie célébrant la Fête internationale des travailleurs à la Maison du peuple, que les salaires impayés de près de vingt mille travailleurs seront versés avant le 10 mai prochain. Il serait utile de rappeler, dans ce contexte, que le patron de la Centrale syndicale avait déclaré, lors du 11e congrès de l'UGTA, en janvier dernier, que la prise en charge effective des salaires impayés a débuté en octobre 2005, précisant que pas moins de 465 entreprises n'avaient encore solutionné le problème au 30 septembre 2006. Abordant le volet relatif aux conventions de branches, M. Sidi Saïd a réaffirmé que celles-ci ont bel et bien été finalisées et signées dans leur totalité et qu' il ne reste plus aux entreprises que de les mettre en oeuvre. Il a indiqué dans le même sillage que la réunion qu'il a eu dernièrement avec le chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, a également permis de sortir avec un autre consensus concernant la révision de la grille des salaires des fonctionnaires et des statuts particuliers. Le SG de l'UGTA indiquera, par ailleurs, que cette "révision s'acheminera certainement vers une autre augmentation de salaires". Pour sa part, M. Mohamed Lakhdar Badreddine secrétaire nationale chargé de l'économie et des études à l'UGTA, a affirmé que la décision de régler les salaires impayés fait suite à une note du chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, portant sur le règlement de cette situation dans les délais les plus proches. Pour M. Badreddine, cette note n'a pas été appliquée jusqu'à présent parce que le nombre des travailleurs concernés n'a pas était défini et que l'UGTA n'arrivait pas à maîtriser ce dossier dans plusieurs entreprises, ce qui fait qu'un nombre important de travailleurs n'ont pas perçu leurs salaires jusqu'à maintenant. "Nous allons veiller à ce que cette mesure soit appliquée correctement et que les salaires soient réglés immédiatement", a néanmoins tenu à affirmer le secrétaire national chargé de l'économie et des études au niveau de l'UGTA, tout en soulignant que la liste des travailleurs qui n'ont toujours pas obtenu leurs salaires peut être encore "plus longue", puisque l'UGTA n'a pas pu obtenir toutes les informations au niveau des entreprises concernées. "Nous avons découvert qu'il y a d'autres entreprises qui emploient 23 000 travailleurs concernés par ce dossiers. Un chiffre qui peut s'additionner aux 20 000 travailleurs déjà recensés" affirmera, M. Badreddine. Il expliquera, dans ce contexte que seules les entreprises rattachées aux SGP ont été recensées jusqu'à présent, ce qui n'est pas le cas de certaines entreprises affiliées aux collectivités locales.