Tant attendue la décision prise par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, lors du dernier Conseil des ministres d'instruire le gouvernement de préparer les dispositions législatives appropriées en vue de la dépénalisation de l'acte de gestion, afin de rassurer davantage les cadres gestionnaires sans que cela ne puisse signifier l'impunité, suscite le consensus au sein du milieu patronal. Ainsi, le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), M. Réda Hamiani, s'est félicité de ces mesures et a affirmé que la mesure ayant trait à la dépénalisation de l'acte de gestion, était "très attendue" et "réclamée" par les gestionnaires, notamment par les banquiers qui "avaient des marges de manoeuvres très restreintes dans la mesure où, à chaque prise de risque, ils encourent de graves peines au niveau du pénal". De son côté, le président de la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGOEA), M. Habib Yousfi, a estimé qu'il s'agit d'une "avancée notable" qui permettra de "relancer le moteur de financement de l'économie" et de "booster la croissance". Pour la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), les dernières mesures annoncées par le président de la République lors du Conseil des ministres sont d'une "grande sagesse". Tout en se félicitant de la mesure portant dépénalisation de l'acte de gestion, M. M'henni a mis l'accent sur la nécessité de préserver les deniers publics et de lutter contre la corruption avec toute la rigueur de la loi. De son côté, l'Union nationale des entrepreneurs publics (Unep) a salué la décision du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, de dépénaliser l'acte de gestion, le qualifiant d'"élément majeur" de nature à conforter les gestionnaires du secteur public. Cette mesure, "à laquelle l'Unep a appelé de tous ses vœux depuis plusieurs années, va être un élément majeur pour conforter les gestionnaires du secteur public et, partant, libérer leurs initiatives pour le renforcement de la stratégie de relance de l'outil de production", a affirmé l'organisation. Les décisions prises par l'Etat lors de ce Conseil des ministres "sont de nature à permettre une plus grande implication de l'entreprise algérienne, d'une part, dans la satisfaction des besoins des citoyens en matière de logement, d'emploi et de la préservation du pouvoir d'achat et, d'autre part, pour une participation plus importante des capacités nationales aux plans de l'engineering et de la réalisation des programmes de développement", relève l'Unep. Enfin, l'Union estime également que ''la mise en oeuvre effective de ces mesures permettra la relance de l'outil de production, notamment par l'investissement et le partenariat national et international''.