Les opportunités d'échanges commerciaux entre l'Algérie et le Sénégal ont été examinées lors d'une conférence économique organisée à l'occasion de la 19e Foire internationale de Dakar (FIDAK 2011) qui se poursuivait hier pour la troisième journée consécutive. La rencontre conjointement présidée par le ministre algérien du Commerce, Mustapha Benbada et son homologue sénégalais, Mamadou Niang, a été marquée, notamment par la présentation de deux communications sur les possibilités qu'offre le marché algérien. L'Algérie prend part à la FIDAK en tant qu'invité d'honneur avec 35 entreprises parmi les plus performantes dans des domaines de l'industrie chimique et pétrochimique, l'agroalimentaire, l'électronique, l'électroménager, l'industrie électrique, les textiles, les matériaux de construction, les médicaments et équipements médicaux ainsi que les produits de la culture (édition). Rappelant les relations algéro-sénégalaises "anciennes et basées sur le respect mutuel", Benbada a constaté que les échanges commerciaux entre les deux pays demeurent "insuffisants" malgré les potentialités existantes. "Ces échanges commerciaux ne touchent qu'un nombre très réduit de produits de l'agroalimentaire, les produits pharmaceutiques et quelques équipements et des hydrocarbures", a indiqué Benbada. "Notre présence à la Foire internationale de Daka, s'inscrit dans le cadre du renforcement de la dynamique de nos échanges commerciaux", a-t-il dit. Pour illustrer l'intérêt qu'accorde l'Algérie aux échanges avec le Sénégal, Benbada a invité les opérateurs des deux pays à exploiter toutes les opportunités d'affaires et de partenariat, qui s'offrent et développer la coopération économique entre les deux pays. De son côté, le ministre sénégalais du Commerce, Mamadou Niang, a indiqué que la FIDAK constitue une opportunité pour "apprécier l'offre et la demande de l'Algérie en termes de produits et de services pour éventuellement diversifier les échanges commerciaux". Soulignant que les échanges entre les deux pays sont "relativement faibles avec une balance commerciale déficitaire" pour le Sénégal, Niang a appelé les opérateurs économiques sénégalais à "nouer des partenariats avec leurs homologues algériens". Il a, par ailleurs, souligné l'importance d'attirer les investisseurs algériens "grâce aux régimes de préférences commerciales dont bénéficie le Sénégal", appelant, dans le même contexte, à "la promotion du partenariat entre les entreprises sénégalaises et les entreprises algériennes en favorisant un système d'alliance stratégique". Lors de l'ouverture, jeudi dernier, de la FIDAK2011, le Premier ministre sénégalais, Souleymane Ndéné Ndiaye, a salué le choix de l'Algérie comme invité d'honneur. "L'Algérie et le Sénégal qui partagent tant de visions et de valeurs dans le combat pour le développement économique et social sont liés par des liens séculaires", a souligné Ndéné Ndiaye. Les exposés relatifs à "l'économie algérienne et son potentiel à l'export" et "le climat des affaires en Algérie" ont été respectivement animés par le directeur général de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), Mohamed Bénini et le représentant de l'Agence nationale pour le développement de l'investissement (ANDI), Mohamed Adil. Ces assises marquées également par l'intervention du délégué de la Chambre algérienne du commerce et d'industrie (CACI), Abderrazak Loubar, sur "les possibilités de partenariat, de commerce et d'investissement", ont été saisies par les deux ministres qui ont fait un état des lieux des échanges entre l'Algérie et le Sénégal.