Dans le cadre de la tenue de la 12e session du Conseil d'affaires algéro -turc qui se tiendra à Istanbul du 2 au 5 mai prochain, la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI) organise le déplacement d'une délégation d'hommes d'affaires multisectorielle à Istanbul (Turquie). Une session du Conseil se tiendra à cette occasion, durant la journée du 3 mai à Istanbul, suivie de rencontres d'affaires et de visites de sites sur demande des entreprises, selon un communiqué de la CACI. Plusieurs questions d'intérêt commun seront à l'ordre du jour ce cette session, en vue de booster les relations de partenariat et d'investissement ainsi que des échanges commerciaux. Les deux pays qui sont liés par l'histoire semblent déterminés à aller plus de l'avant pour construire un avenir commun en termes de développement des nouvelles relations bilatérales dans divers domaines, économique, commercial et culturel. C'est pourquoi la coopération algéro-turque se diversifie et se multiplie ces derniers mois avec la valse des hommes d'affaires turcs, qui ont rencontré à Alger, à diverses occasions, leurs homologues algériens, dans le cadre des forums et des rencontres d'affaires B to B. Cela s'est traduit par une coopération intensive et des échanges commerciaux fructueux. Cette dynamique a déjà permis la réalisation de certains investissements dans le secteur, notamment, des travaux publics et du bâtiment. Dans le domaine de l'énergie, faut-il souligner que la Turquie est liée à l'Algérie par un contrat signé en 1995 qui porte sur la livraison par l'Algérie de quatre milliards de mètres cubes de GNL par an, pendant vingt ans. Ce contrat arrivera à échéance en 2014. Aussi l'Algérie veut le reconduire et augmenter le volume du GNL à exporter. Le relèvement des fournitures gazières vers la péninsule anatolienne devrait contribuer à équilibrer le flux des échanges commerciaux entre les deux pays, parcequ'aujourd'hui, il tourne à l'avantage de la Turquie. En chiffres, le volume des échanges entre l'Algérie et la Turquie a atteint plus de 3,8 milliards de dollars en 2009, plaçant la Turquie au 6e rang des clients de l'Algérie (2 milliards de dollars) et au 7e rang de ses fournisseurs avec 1,7 milliard de dollars. Les investissements turcs directs en Algérie se situent autour de trois cent millions de dollars répartis notamment dans les secteurs du bâtiment et travaux publics et de l'agroalimentaire. Dans le même registre, une société turque va réaliser prochainement une usine d'acier et de fer à Oran. L'investissement est estimé à 450 millions de dollars, selon l'ambassadeur de Turquie en Algérie, son excellence Ahmet Necati Bigali. Le lancement des travaux de réalisation de cette usine sont prévus dans deux ou trois mois de l'année 2011, alors que l'usine sera opérationnelle dans une année et demi ou deux ans, a-t-il précisé récemment, lors d'un forum d'affaires algéro-turc. Ce nouvel investissement traduit, selon l'ambassadeur, la volonté de la Turquie de renforcer encore davantage les échanges commerciaux et les liens économiques avec l'Algérie. Dans cette perspective, Ahmet Necati Bigali a souligné, l'importance et les enjeux de cette la 12e session du Conseil d'affaires algéro-turc qui se tiendra en mai prochain à Istanbul. Le partenariat algéro-turc est-il sur la voie de la construction, lorsque l'on sait que la Turquie a demandé à Alger la signature d'un accord de libre échange ? .