Si Apple n'est pas le constructeur qui vend le plus de smartphones, c'est en revanche celui qui en retire la plus grande valeur commerciale. En 2010, Cupertino s'est octroyé 29 % des revenus mondiaux générés par la vente des iPhone selon une étude réalisée par Strategy Analytics. Alors que la firme de Steve Jobs n'occupe " que " 16 % en termes de volumes. Un rapport volume/revenus exemplaire dont aimerait bénéficier la concurrence, Nokia en premier lieu. Si le constructeur finlandais reste le plus gros vendeur de téléphones dans le monde, ses ventes de smartphones se limitent à tirer 20 % de la valeur du marché. Suivi de RIM (Research in Motion) dont les BlackBerry occupent 15 % du marché. A eux trois, Apple, Nokia et RIM génèrent 64 % de la valeur d'un marché estimé à 99 milliards de dollars. Apple se paye le luxe de se placer devant Nokia qui malgré sa confortable place de numéro un en volume (avec une part de marché d'environ 30%) n'est que le deuxième en valeur avec une part de 20%. La médaille de bronze revient à RIM. Le fabricant des BlackBerry qui propose pourtant beaucoup plus de références que la pomme ne détient que 15% de la valeur du marché. Mais le canadien ne joue pas dans la même cour avec des modèles vendus à des prix bien plus bas que l'iPhone. Pour faire du volume, les concurrents d'Apple n'ont pas trop le choix : ils doivent jouer la carte du prix. Cette tendance est encore plus marquée avec les terminaux Android, eux aussi vendus à des prix plancher avec pas mal de modèles d'entrée de gamme. Samsung ne détiendrait ainsi que 9% du marché des smartphones en valeur malgré le carton de certaines références comme le Galaxy S. Globalement, selon l'institut d'études, les smartphones ont représenté en 2010 un peu plus de 22% du marché des mobiles en volume mais déjà 50% en revenus. R.M.