En attendant l'organisation par le Conseil d'affaires algéro-britannique, le 21 juin prochain à Londres, d'une conférence sur les opportunités d'investissements en Algérie, le gouvernement encourage les compagnies britanniques à penser ''sérieusement'' à renforcer leur présence en Algérie pour saisir les opportunités d'investissements offertes par le marché algérien, a indiqué, hier, le ministre britannique du Commerce, Lord Green. C'est donc lors de la rencontre organisée, hier, par l'organisme britannique chargé de la promotion du commerce et des investissements (UKTI), consacrée à la présentation de la nouvelle stratégie du gouvernement en matière de commerce et d'investissement dans le monde, que Lord Green a déclaré : ''Nous encourageons les compagnies britanniques à penser sérieusement à saisir les opportunités qu'offre le marché algérien et à s'impliquer davantage dans les projets initiés par ce pays''. Il est important de signaler que les relations économiques entre l'Algérie et la Grande-Bretagne ne cessent de se renforcer en connaissant une nouvelle dynamique, imprégnée par la régularité des échanges de visites entre délégations des deux pays. C'est dans ce même ordre d'idées d'ailleurs que Lord Green avait qualifié récemment l'Algérie de ''marché émergent'', et s'est dit aujourd'hui ''satisfait'' de la coopération entre le Royaume-Uni et l'Algérie. Est-il besoin de rappeler que la plus importante mission économique britannique conduite en Algérie par la Middle East Association (MEA), début 2011, compte justement conduire une autre mission avant la fin 2011. Question chiffres, et selon les statistiques des Douanes algériennes, les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Grande-Bretagne étaient de près de 2 milliards de dollars en 2009, dont 1,181 milliard de dollars d'exportations algériennes et 720 millions de dollars d'importations. D'autre part, et bien que traditionnellement présent dans le secteur pétrolier et gazier (BP, Shell et BG), le Royaume-Uni est aussi présent dans d'autres secteurs socioéconomiques en Algérie, notamment l'éducation (Linguaphone), les infrastructures (Biwater), les produits pharmaceutiques (Glaxo Smith Klein ), produits d'hygiène (Unilever), les finances (HSBC) et le transport (B.Airways). En 2010, les échanges commerciaux entre l'Algérie et le Royaume-Uni ont dépassé les deux milliards de dollars, dont 1,2 milliard de dollars d'exportations algériennes vers le Royaume Uni, et près de 800 millions de dollars d'importations algériennes, selon des chiffres des Douanes algériennes. Pour chaque deux livres de marchandises exportées par l'Algérie vers le Royaume-Uni, ce dernier exporte une livre de marchandises vers l'Algérie, indiquent des chiffres de l'ambassade de Grande-Bretagne. Enfin, M. Martyn Roper, Ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie, n'avait-il pas souligné au début de ce mois de mai justement :" J'ai reçu un message clair de l'Algérie" selon lequel "elle veut que le Royaume-Uni devienne un de ses grands partenaires commerciaux" dans le cadre de la diversification de ses clients et de ses fournisseurs. Et aux yeux de l'ambassadeur britannique, la présence de la présidente du Conseil d'affaires algéro-britannique, Mme Olga Maitland, qui a visité récemment Alger " est une réponse à ce message".