Après l'annonce de la création du MPEF II, "Maghreb Private Equity Fund II ", par Maghrebinvest, société du groupe tunisien Tuninvest, en vue d'intervenir dans le capital des petites et moyennes entreprises pour les accompagner dans leur développement international et d'intervenir dans le programme de privatisation des entreprises publiques de la région du Maghreb, essentiellement, en Algérie, les analystes d'Oxford business group affichent leur optimisme et ce, lors de la publication de leurs dernier rapport. A cet effet, ces même analystes affirment que le MPEF II favorisera le développement des entreprises algériennes, à travers une participation financière comprise entre 2,5 et 9 millions de dollars par entreprise. Les PME candidates seront sélectionnées en fonction de critères de management et de transparence. Actuellement, quelque 150 PME algériennes, dans la quasi-totalité des secteurs existants, sont ciblées par les institutions consécutives. En outre, les analystes prédisent que ce fonds d'investissement suscitera un regain d'intérêt dans la région du Maghreb. "Ce fond reflète, également, la stabilité politique et la croissance économique du pays ; car avec quelque 70 milliards de dollars dans ses coffres, une croissance économique annuelle de 5% ces dernières années et une inflation maîtrisée, le pays est en passe de devenir une destination attrayante pour les investisseurs", ont notés les analystes dans ce rapport. D'autre part, le fonds entend avant tout jouer un rôle pédagogique en apportant des conseils en matière de management stratégique, une aide et des prestations de services de consulting, surtout en ce qui concerne les PME qui restent souvent dans le giron familial. Ainsi, le but, essentiel, du fonds consiste à veiller à augmenter de façon significative le chiffre d'affaires des entreprises en assurant une croissance organique, ou bien à l'occasion d'acquisitions. D'un autre côté, ce même fonds favorisera le développement à l'international des entreprises de son portefeuille de façon progressive, en commençant par la région tout d'abord, puis au-delà des frontières nord africaines vers le bassin méditerranéen et, pour finir dans l'Union européenne. Par ailleurs, la fiabilité et l'efficacité de ce fonds est due à la qualité de ses principaux souscripteurs. En effet, ce sont des poids lourds institutionnels du monde de la finance : la Société Financière Internationale (groupe Banque mondiale), la Banque européenne d'investissement, la Société financière néerlandaise de développement, CDC Entreprises (groupe Caisse des dépôts, France), l'Agence financière suisse de développement, la Société d'investissement belge pour les pays en développement, la Société de promotion et de participation pour la coopération économique et Averroès finance. Notons qu'au début 2006, le groupe Tuninvest a créé une nouvelle entreprise de leasing en Algérie, Maghreb Leasing Algérie, qui souligne l'intérêt grandissant que suscite le marché algérien. Cette catégorie de fonds d'investissements cautionnée par des entités institutionnelles, joue fréquemment le rôle de précurseur et incite les capitalistes à risques à s'aventurer sur un nouveau marché. Ainsi, l'avenir du secteur des services financiers en Algérie et dans les pays du Maghreb semble assuré.