"Ce sommet est particulier au regard de la période que vit notre pays, celle d'un large débat national pour un nouveau saut qualitatif dans tous les domaines, qu'il s'agisse de la démocratie pluraliste à conforter, du développement économique à élargir et à consolider, ou du développement humain et social à promouvoir toujours davantage", a déclaré en substance, hier, M. Ahmed Ouyahia, Premier ministre, lors de l'ouverture des travaux de la 3e Tripartite entre le gouvernement, les organisations patronales et le partenaire social l'UGTA, organisée à la résidence El Mithaq. Même la Tripartite ne s'est pas réunie depuis 2009, le développement économique et social a sans cesse été un objectif central du gouvernement, selon le Premier ministre, qui n'a pas manqué de souligner l'importance de cet événement en termes d'appuis multiples au développement de l'entreprise. Et c'est ainsi qu'il a rappelé les différentes mesures prises récemment par le gouvernement. Dans le domaine du foncier, la redevance de la concession a connu, dans le Nord, un abattement de 90 % pendant les années de réalisation et de 50 % durant les années d'exploitation ; dans le Sud et les Hauts-Plateaux, cette redevance symbolique est limitée à I DA le m2, durant les 10 premières années. " Pour le soutien à l'emploi, l'Etat prend en charge les allocations familiales de tous les travailleurs ; il offre aussi aux entreprises qui recrutent des abattements sur les charges sociales allant jusqu'à 28 % dans le nord du pays et 36 % dans les Hauts- Plateaux et le Sud ", a-t-il souligné. En outre, des cadres et des personnels sont mis, dit-il, à la disposition des entreprises au titre de contrats d'insertion avec des indemnités substantielles versées par l'Etat. " L'Etat injecte chaque année plus de 3000 milliards de dinars en commandes publiques et plus de 1500 milliards de dinars aux salaires et pensions ", a-t-il indiqué. Le gouvernement a mis en place, par ailleurs, une liste négative partielle au niveau de la zone arabe de libre- échange de 1400 produits et dans ses démarches pour déférer la finalisation de la zone de libre-échange avec l'Union européenne, de 2017 à 2020. Le Premier ministre s'est attardé sur les efforts du gouvernement à l'endroit des entreprises publiques qui ont bénéficié de 52 programmes pluriannuels de financements bancaires d'un montant total de 718 milliards de dinars, durant ces 14 derniers mois. " Au titre des seuls projets de plus de 500 millions de DA examinés par le Conseil national de l'investissement, nos entreprises privées ont engagé seules, durant ces 14 derniers mois, 43 investissements totalisant 156 milliards de dinars ", dira M Ouyahia. En ce concerne les investissements mixtes associant des entreprises algériennes publiques ou privées et des entreprises étrangères, les 14 mois ont connu, déclare-t-il, 120 milliards de dinars répartis sur 28 opérations. " Au demeurant la règle dite des 49-51 dans l'investissement a été en fait admise par nos partenaires, comme en témoignent les importants projets conclus ou en cours avec les grandes entreprises occidentales ", ajoute-t-il. " Au 23 mai dernier, il y avait exactement 87 dossiers d'investissement privé de plus de 500 millions de dinars en instance au niveau de l'Agence nationale de l'investissement, car il leur manque tous une pièce ou un élément parmi les pièces et éléments exigés par la loi. Ces 87 dossiers sont disponibles et nous pouvons aller dans plus de détails durant nos travaux à huis clos si nos partenaires le souhaitent ", a-t-il ajouté. Le gouvernement propose l'ouverture d'un chantier commun relatif à l'amélioration du climat des affaires sur la base des critères identifiés par la Banque mondiale. " La Banque mondiale dont le jugement fait autorité nous classe à la 136éme position sur 183 pays en ce qui concerne le climat des affaires. Cela exige donc une amélioration sérieuse que nous souhaitons réaliser ensemble ", a-t-il souligné à la fin de son allocution, avant de passer la parole aux différents intervenants comme les représentants des organisations patronales et le partenaire social, l'UGTA, en l'occurrence.