Photo : Makine F. Les mesures et procédures mises en place par les pouvoirs publics n'ont jamais bloqué l'investissement. Le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, s'est engagé, hier, à l'ouverture de la rencontre Gouvernement-Centrale syndicale-Patronat, consacrée aux questions économiques, à la mise en œuvre cette année des conclusions des travaux de cette tripartite et des chantiers dont elle pourrait convenir. M. Ouyahia a indiqué que cette réunion découle d'une directive du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Le président de la République, a-t-il souligné, avait chargé le Gouvernement de convier ses partenaires économiques et sociaux à «une concertation exclusivement consacrée aux voies et moyens de soutenir le développement de l'entreprise et de promouvoir un climat plus propice à l'investissement et à l'activité économique». «Les conclusions de cette concertation et des chantiers dont elle pourrait convenir seront mises en œuvre au cours de cette année», assure le Premier ministre. A cet effet, le chef de l'Exécutif a affiché la disponibilité du Gouvernement à travailler avec ses partenaires économiques et sociaux pour la promotion de l'entreprise et de l'activité économique. A relever que, lors de cette rencontre, le Gouvernement autant que le Patronat et la Centrale syndicale se sont prononcés pour l'amélioration de l'environnement de l'entreprise et du climat des affaires afin de relancer l'investissement et la production nationales. «Le Gouvernement va proposer, en effet, l'ouverture d'un chantier commun relatif à l'amélioration du climat des affaires, sur la base de critères identifiés par la Banque mondiale», a avancé dans ce sens M. Ahmed Ouyahia, à l'ouverture de la tripartite économique, la première du genre depuis 2009. Notons que le Premier ministre a tenu à «rappeler que si les questions sociales ne sont pas à l'ordre du jour de ce sommet, une réunion plénière de la tripartite leur sera consacrée en septembre prochain». C'est ce qu'a affirmé, hier, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, à l'ouverture des travaux de la tripartite. D'emblée, il a souligné que le développement économique et social a sans cesse été un objectif central du gouvernement, tout en rappelant, dans ce cadre, les mesures prises par l'Etat. M. Ouyahia a cité, en matière fiscale, les allègements élargis, la mise à niveau des entreprises, avec un soutien de plus de mille milliards de dinars de subventions publiques et de crédits fortement bonifiés. Il a aussi rappelé que l'Etat injecte, chaque année, plus de 3 milliards de dinars en commandes publiques et plus de 1,5 milliard de dinars en salaires et pension. M. Ouyahia s'est engagé à oeuvrer à la mise en œuvre, l'année en cours, des conclusions des travaux de la tripartite économique, affichant la disponibilité du gouvernement à travailler avec ses partenaires économiques et sociaux pour la promotion de l'entreprise et de l'activité économique. M. Ouyahia a indiqué que cette réunion découle d'une directive du président de la République qui a chargé le gouvernement à convier ses partenaires économiques et sociaux à une concertation exclusivement consacrée aux voies et moyens de soutenir le développement de l'entreprise et de promouvoir un climat plus propice à l'investissement et à l'activité économique. «C'est avec une main tendue que nous accueillons lors de cette tripartite les organisations syndicale et patronales», a-t-il souligné. Il affirme que des efforts restent encore à faire au profit de l'entreprise pour renforcer l'investissement enregistré dans notre pays. Pour étayer ses propos, il a cité qu'entre janvier 2010 et avril 2011, les entreprises publiques ont bénéficié de 52 programmes pluriannuels de financements bancaires pour des investissements d'un montant de 718 milliards de dinars hors hydrocarbures, alors que les entreprises privées ont engagé durant cette période 43 investissements totalisant 156 milliards de dinars. Au total, et en dehors des hydrocarbures, a-t-il expliqué, plus de 1000 milliards de dinars ont été consacrés depuis janvier 2010 dans les investissements d'entreprises publiques et privées. En outre, l'intervenant a indiqué que la loi de finances complémentaire 2009, dont les mesures ont été qualifiées de «contraignantes» pour l'investissement, donne une chance au capital national et à l'entreprise algérienne. «La règle 49-51 dans l'investissement a été admise par nos partenaires comme en témoignent les importants projets conclus ou en cours avec de grandes entreprises occidentales», a-t-il soutenu. Pour ce qui est de l'obligation légale de soumettre tout projet d'investissement national de plus de 500 millions de dinars ou tout projet mixte à un examen préalable du Conseil national de l'investissement destiné uniquement à veiller au respect des normes. Dans le même cadre, il a affirmé qu'aucun projet d'investissement privé national de plus de 500 millions de dinars, ni aucun projet d'investissement mixte n'est en attente du feu vert du Conseil national de l'investissement. «Au 23 mai, 87 dossiers de ce genre sont en instance au niveau de l'Agence nationale de l'investissement, car il leur manque tous une pièce, ou un élément parmi les pièces et éléments exigés par la loi», a-t-il expliqué en substance. Par ailleurs, M. Ouyahia a affirmé que lutte contre la fraude sous toutes ses formes dans le champ économique est une composante essentielle d'un environnement favorable à l'entreprise. Dans ce cadre, a-t-il dit, le gouvernement proposera aux partenaires économiques et sociaux l'ouverture d'un chantier commun relatif à l'amélioration du climat des affaires, sur la base des critères identifiés par la banque mondiale. Celle-ci, a-t-il dit, a classé, en ce qui concerne le climat des affaires, l'Algérie à la 136e position sur les 183 pays.