Les investisseursà la recherche d'opportunités d'investissement attractives à long terme sur l'un des principaux marchés de croissance au monde devraient se pencher sur les valeurs du secteur des énergies renouvelables en Chine, affirme Paul Chan, CIO pour Invesco Asie-Pacifique. "La Chine est fermement déterminée à se mettre en conformité avec les normes mondiales relatives au développement des énergies renouvelables ", écrit-il dans le dernier numéro du magazine The Dragon Code. " La Chine, dont l'objectif est de réduire ses émissions de carbone par unité de PIB de 17 %, s'efforce de réduire sa dépendance au charbon, qui représente actuellement environ 75 % de sa capacité de production d'électricité ", constate-t-il. De son côté, le cluster réunionnais pour l'énergie poursuit son développement. Temergie va accompagner trois nouveaux projets innovants dans le domaine de l'énergie. Temergie, est le cluster réunionnais pour l'énergie (Technologies des énergies maîtrisées, énergies renouvelables et gestion isolée de l'Energie de La Réunion), créé en 2007 et regroupe des entreprises, laboratoires de recherche, associations ou collectivités travaillant sur l'émergence de projets d'innovation collaboratifs. En Europe, c'est la guerre contre le nucléaire qui s'accentue. En effet, après la Suisse dont l'objectif est de quitter définitivement le club nucléaire à l'horizon 2034, le ministre allemand de l'Environnement a annoncé dans la nuit que tous les réacteurs du pays fermeraient d'ici 2022. Les sept plus vieux d'entre eux, fermés depuis la catastrophe de Fukushima au Japon, ne rouvriront pas. Panorama de ce qui attend l'activité outre-Rhin.Dans l'immédiat, l'Allemagne va rapidement devoir trouver un substitut pour les huit réacteurs arrêtés au lendemain de Fukushima, et qui ne redémarreront pas. La décision de ne pas remettre en service les plus anciens entraîne un manque de 7 GW de puissance installée. Soit la consommation annuelle d'environ 3,5 millions de foyers, sur les 110 GW que compte en tout le pays. Approximativement 6,8% de la consommation électrique. Comment l'Allemagne a-t-elle fait jusqu'à présent ? Elle a importé, notamment depuis la France.Une réalité qui n'échappe pas ce matin à Laurence Parisot. "Est-ce que l'Allemagne fait ce choix tout en sachant qu'elle va continuer à importer du nucléaire de France ?" demande ainsi la patronne des patrons sur RMC et BFM TV. "L'Hexagone a exporté en moyenne 7 GW ce dernier mois", indique Colette Lewiner, directrice de l'activité Energie, Utilities et Chimie de Capgemini au niveau mondial. Son maximum d'exportation se situe à 9 GW. Problème : quand vient l'hiver, c'est plutôt à la France d'être importatrice nette. L'année dernière, autour de 19h, l'Allemagne a renfloué les lignes très haute tension qui traversent la frontière. Où trouvera-t-elle cette année ses 7 GW manquants ? D'autant que la reprise économique outre-Rhin fait peser une certaine tension sur la demande d'électricité de la part des industriels. "Il est toujours possible de dire à ses citoyens par SMS de consommer moins d'électricité", indique Colette Lewiner. Voire, d'ordonner des coupures de courant. La Californie l'a fait en 2008, orchestrant non pas un black-out mais une série de "brown-out", faits de coupures tournantes. Le Brésil a également procédé à des coupures, lors d'années sèches couplées à des pannes hydrauliques. "Mais voir l'Allemagne le faire, ce serait nouveau" C'est non seulement la sécurité d'approvisionnement électrique allemande, mais européenne qui va se détériorer, indique la spécialiste en énergie de Capgemini.