SEVE (Savoir Et Vouloir Entreprendre) a décerné jeudi, lors d'une cérémonie organisée, au siège d'Algex (agence algérienne de promotion du commerce extérieur), le trophée 2010 de la meilleure femme chef d'entreprise, revenant cette année, au secteur des exportations hors hydrocarbures. Et ce en présence de M. Torek Farhadi, coordinateur régional du programme de renforcement des capacités commerciales des pays arabes (ENACT) du centre international de commerce de l'ONU, M. Mohamed Benini, directeur général d'Algex et M Abderrachid Gasmi, P-DG de la Safex ainsi que de Mme Yasmina Taya, présidente de la SEVE et des opérateurs économiques exportateurs. Comme d'habitude, SEVE, une Association nationale de femmes managers, créée en 1993, a choisi cette année, une thématique en adéquation avec l'actualité économique, selon sa présidente qui met l'accent dans son intervention sur la nécessité de réduire la facture des importations. Trois prix d'encouragements ont été également octroyés à trois autres femmes ayant activement aidé, dira Mme Yasmina Taya, la SEVE et l'entrepreunariat féminin. "Le prix d'honneur est revenu à la Fondation Espagnole CIREM qui appuie avec la Coopération Espagnole, pour une durée d'une année, l'initiative prise par la SEVE, depuis quelques années, pour inciter et aider les femmes à la création d'entreprises féminines", a-t-elle ajouté. Mme Taya n'a pas manqué de souligner les efforts consentis par son association dans l'intégration de la femme manager algérienne dans l'économie nationale et la mondialisation, en mettant en évidence, son savoir faire et son professionnalisme ainsi que sa nécessité à se parfaire constamment dans son domaine d'activité. Ces rencontres placées sous le générique de " l'exportation hors hydrocarbures " permettront cette année, affirme-t-elle, l'identification de 35 entreprises de femmes et de jeunes entrepreneurs qui seront coachées par le Centre international du commerce de l'ONU, afin de leur permettre de se placer sur le marché international avec un maximum d'atouts et de professionnalisme. "Ces entreprises sont localisées à Oran et Annaba. Mais nous ne connaissons pas pour l'instant les produits qui seront destinés à l'exportation ", a-t-elle ajouté. M. Torek Farhadi a insisté, quant à lui, sur les enjeux de l'exportation des produits hors hydrocarbures et les moyens nécessaires pour aider les entreprises algériennes à s'orienter vers les marchés extérieurs. "L'Algérie exporte certes le pétrole et le gaz. Mais elle doit encore exporter des produits hors hydrocarbures car ils sont créateurs potentiels d'emplois et de richesse", dit-il, mettant en exergue d'autres techniques d'exportation grâce, dit-il, à la promotion en ligne. Les femmes sont de parfaites managers car elles sont déjà, poursuit-il, des gestionnaires au niveau de leurs familles et foyers. Organisée par le Centre international de commerce de Genève dans le cadre du programme ENACT qui est financé par l'agence canadienne pour le développement international, une enquête a été menée auprès de 300 entreprises de femmes. 100 ont daigné participer à ce programme de mise à niveau et de formation afin de placer leurs produits dans les marchés internationaux. "Les entreprises créées par des femmes dans le monde ont tendance à survivre plus longtemps que celles créées par des hommes", soutient-il. Les femmes sont nombreuses à s'impliquer en Algérie, dit-il, dans les activités, notamment, de l'artisanat, des services et de l'agroalimentaire. L'Algérie recèle, affirme-t-il en outre, des potentialités et des capacités importantes en termes de possibilités d'exportation. " Mais les marchés internationaux ne sont pas seulement européens ou américains. Les exportateurs et exportatrices doivent surtout cibler les marchés sud américains, subsahariens et africains", recommande-t-il dans son allocution d'ouverture des travaux, mettant en évidence les fondamentaux du marketing sur l'Internet et de la vente en ligne. "Cette initiative vise à inciter les femmes entrepreneurs à bien exploiter les technologies de l'information et de la communication dans les échanges commerciaux, renforcer leur compétitivité et augmenter leurs parts de marché ", explique-t-il les nouvelles niches d'exportations par le biais du Net.