L'Emir Abdelkader, le fondateur de l'état algérien, a des rues à son nom (à l'étranger aussi), la fondation éponyme devait construire un musée à son nom, des espaces culturels portent son nom, et à présent un film documentaire lui a été consacré.ça s'appelle "Enoussour, documentaire " (le rêve des aigles) a été proposé à la Maison de la culture "Abdelkader Alloula" dans le cadre de “Tlemcen capitale de la culture islamique 2011”. Signé Mohamed Hazourli de la station régionale de Constantine et écrit par la scénariste Mahjouba Soltani, ce documentaire qui a reçu un budget de la manif de 2011, retrace le parcours du fondateur de l'Etat algérien moderne et sa résistance au colonisateur, ainsi que son étroite relation avec la ville de Tlemcen où il composa des poèmes glorifiant son histoire antique. D'une durée de 50' , c'est donc un moyen métrage. Ce produit évoque bien sûr les épopées de l'Emir Abdelkader après la "Moubayaa" (Allégeance) et les batailles militaires qu'il dirigea contre les forces coloniales. Le film se veut également une invitation au voyage à travers certains sites historiques de la capitale des Zianides visités par l'Emir, à l'image d'El-Mechouar et El Habalet où il construisit l'ancien moulin à eau. Bien sûr que Hazourli a montré que l'Emir est un héros et qu'il est " tout blanc et jamais noir." Les tableaux dans le film le montrent d'ailleurs comme un héroïque chevalier, chevauchant au-dessus des vallées sur un aigle symbole de liberté et de prévoyance. "Ce film se propose de recouper certaines fictions et dialogues intéressants, dans le but de susciter l'intérêt du spectateur", explique le réalisateur qui a paraphé notamment "Hizia " et surtout connu pour " Aassab wa Awtar ", qu'il veut reprendre pour le compte de la télévision algérienne. "L'Emir Abdelkader est une personnalité historique multiforme qui ne peut être évoquée en une cinquantaine de minutes, elle mérite un long feuilleton en hommage à son glorieux parcours", a estimé Hazourli
2007, année du bicentenaire de l'Emir La fondation "Emir-Abdelkader" avait en 2007 célébré dans le faste le bicentenaire de la naissance de l'Emir Abdelkader avec un programme qui s'est étalé sur toute une année. Plusieurs activités dont des conférences, des colloques et des séminaires ont alimenté cette commémoration qui a même touché certaines contrées étrangères comme la ville de Paris. Cette célébration a été marquée par la tenue d'un colloque international sur l'Emir Abdelkader à Alger auquel ont participé les présidents du Croissant-Rouge et de la Croix-Rouge et des représentants d'associations des droits de l'Homme. Un colloque durant lequel les participants avaient lancé un message à travers le monde, pour montrer que l'humanisme provient de l'Islam et affirmer que l'Emir l'a appliqué ici en Algérie. D'autres festivités avaient eu lieu dans d'autres pays comme le Mexique, le Venezuela, la Syrie , l'Egypte, la France et Cuba qui ont abrité des expositions d'objets de l'Emir et des conférences avec d'importantes personnalités et historiens. La production d'un film cinématographique retraçant la vie et le combat du fondateur de l'Etat algérien moderne, dont le scénario est écrit par l'actuel président du Conseil constitutionnel, Boualem Bessaïeh, auteur de l'épopée de cheikh Bouamama, a même été envisagée. "Le film sera d'un niveau très élevé et retracera l'histoire de l'Emir Abdelkader et restera fidèle à sa personnalité " a-t-il dit, mais sans suite. Ce projet fut meme envisagé pour le colossal budget de 20 millions d'euros avec Lakhdar Hamina, Palme d'aor à Cannes en 1975 pour, " Chronique des années de braises ", mais toujours sans suite. L'Emir Abdelkader est né à la Guetna près de Mascara en 1808, élevé dans la zaouïa paternelle dirigée par son père, Sidi Mahieddine, où il reçoit une éducation solide qu'il complète auprès de maîtres éminents à Arzew et à Oran.. Il apprend les sciences religieuses, la littérature arabe, l'histoire, la philosophie et consacra toute sa vie à l'étude et au développement de sa culture.