L'euro poursuivait sa progression face au dollar, hier, dans un marché toujours nerveux face à la situation budgétaire de la Grèce, craignant toujours un défaut de paiement du pays, malgré les assurances de l'Allemagne et de la France sur son avenir au sein de la zone euro. La monnaie unique européenne valait 1,3825 dollar contre 1,3750 dollar, la veille, retrouvant des niveaux plus vus depuis vendredi. L'euro accentuait aussi ses gains face au yen à 106,56 yens contre 105,38 yens la veille. Le dollar progressait face à la devise nippone, à 77,01 yens contre 76,64 yens la veille. Le franc suisse se stabilisait face à l'euro à 1,2051 franc pour un euro, et progressait face au billet vert à 0,8713 franc pour un dollar. La livre britannique baissait face à l'euro à 87,46 pence pour un euro, mais progressait face au billet vert à 1,5788 dollar. L'once d'or a fini à 1806 dollars au fixing du matin contre 1818,50 dollars, la veille. Le yuan chinois a terminé à 6,3922 yuans pour un dollar contre 6,3967 dollars la veille. "L'humeur du marché s'est sensiblement améliorée après les assurances de (la chancelière allemande) Angela Merkel et du (président français) Nicolas Sarkozy sur le fait que la Grèce va rester en zone euro", commentait Jane Foley, analyste chez Rabobank. Mme Angela Merkel, M. Sarkozy et le Premier ministre grec Georges Papandréou se sont entretenus mercredi lors d'une conférence téléphonique au cours de laquelle la Grèce a également fait part de sa détermination à tenir ses engagements en matière de poursuite de son programme d'austérité. La Grèce, sous perfusion de l'Union européenne (UE), de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI), tente de boucler dans la hâte son projet de budget 2012 en intégrant de nouvelles mesures d'austérité et des réformes structurelles pour freiner l'aggravation de son déficit budgétaire et tenter de sécuriser le versement d'une nouvelle tranche d'aide du prêt de 110 milliards d'euros consenti en mai 2010 par la zone euro et le FMI. "Ceci dit, malgré l'amélioration de la tendance jeudi, la crise en zone euro ne semble pas plus proche d'une résolution qu'elle ne l'était la semaine dernière, le marché devrait rester très nerveux", empêchant ainsi l'euro d'accentuer ses gains, prévenait Mme Foley. Et les premiers indicateurs diffusés, avant-hier, montrent "un mauvais mélange d'activité faible et d'inflation en hausse", notait James Knightley, économiste chez ING. En effet, selon des chiffres publiés, avant-hier, l'activité manufacturière de la région de New York reculait en septembre pour le quatrième mois d'affilée, tandis que les nouvelles inscriptions au chômage ont augmenté début septembre pour la deuxième semaine consécutive. De plus, une augmentation plus rapide que prévu des prix à la consommation aux Etats-Unis a fait chuter en août le salaire horaire ajusté de l'inflation.