Une explosion, avant-hier, sur le site de Roumaïla, le plus grand champ de pétrole irakien, a provoqué un incendie qui a partiellement interrompu sa production, a annoncé la compagnie pétrolière britannique BP. L'incendie, qui s'était déclenché la matinée, a finalement été maîtrisé, a annoncé un porte-parole du ministère du Pétrole, Assem Jihad. Des travaux de réparation ont commencé, a-t-il indiqué, ajoutant que l'incident avait fait 15 blessés. Un responsable de la compagnie publique irakienne South Oil Company avait auparavant évoqué 19 personnes blessées, dont 7 graves. L'explosion et l'incendie sont survenus lorsque des techniciens ont voulu procéder à une intervention technique dans une station de gaz, a-t-il précisé. Un porte-parole de BP à Londres a déclaré que la production de pétrole avait été partiellement interrompue, mais n'a pu à ce stade fournir des précisions sur la quantité de pétrole concernée. Le champ, coexploité par BP, produit en temps normal entre 1,2 et 1,3 million de barils par jour. Nous avons interrompu une partie de la production de pétrole à Roumaïla, de façon à pouvoir arrêter l'alimentation en gaz de cette installation (ndlr, le compresseur), a expliqué le porte-parole de la compagnie britannique. D'après BP, le feu a pris sur un compresseur de gaz appartenant à la South Oil Company et alimenté par du gaz provenant du champ de Roumaïla. Le gaz traité par cette installation, qui n'est pas contrôlée par le groupe britannique, est destiné à l'exportation. Le champ pétrolier de Roumaïla, situé au sud, près de la frontière koweïtienne, renferme des réserves prouvées de 17,7 milliards de barils de pétrole brut, ce qui en fait l'un des plus grands gisements d'or noir de la planète. Le major pétrolier BP s'était vu confier à l'automne 2010 le développement et la gestion de ce champ en commun avec le groupe chinois CNPC (via sa filiale PetroChina) et des sociétés publiques irakiennes, conformément à un appel d'offres remporté en juin.