L'Irak envisage d'augmenter de près d'un tiers la production de pétrole en 2011, a annoncé à RIA Novosti le porte-parole du ministère irakien du Pétrole Assim Jihad. "Le ministère a décidé d'accroître la production pétrolière de 150.000 barils par jour en 2010 et d'environ 600.000 barils par jour au cours de l'année prochaine", a-t-il déclaré. Selon Jihad, de janvier à avril 2010, les exportations pétrolières ont rapporté à l'Irak 17 milliards 218 millions de dollars. L'Irak arrive en troisième position au monde pour les réserves prouvées de pétrole après l'Arabie Saoudite et l'Iran. Notons que l'Irak s'attend, après avoir accordé dix contrats à des compagnies pétrolières internationales, à une capacité de production de 3,2 millions de barils par jour (mbj) avant fin 2011, selon un responsable cité par la revue spécialisée Middle East Econmic Survey (MEES). La capacité de production actuelle de l'Irak est, selon le responsable, de 2,6 mbj. L'Irak, qui dispose des troisièmes réserves mondiales, a accordé l'année dernière dix contrats d'exploitation à des firmes étrangères, avec l'objectif d'atteindre une capacité de production de 12 mbj en 2017. Le contrat du champ de Roumaïla, le plus important du pays, signé avec BP et le chinois CNPC, doit ajouter 100.000 bj cette année et la production des autres champs doit monter graduellement. L'Irak doit organiser en juillet une rencontre avec les compagnies étrangères pour résoudre les problèmes logistiques, a précisé le responsable. Bagdad s'active aussi à réhabiliter ses infrastructures d'exportations, y compris les oléoducs, avec l'intention d'atteindre une capacité de 10 mbj contre moins de 2 mbj actuellement. La société Foster Wheeler, sous contrat pour augmenter la capacité de production des terminaux de Bassorah et de Khor Al-Amaya (sud) à 4,5 mbj contre 1,3 mbj actuellement, a été sollicitée pour hisser cette capacité à 8 mbj. Dans le nord, des travaux sont en cours pour porter la capacité de l'oléoduc à travers la Turquie à 1,7 mbj et la réouverture d'un oléoduc à travers la Syrie (200.000 barils par jour) est à l'étude. L'Irak organisera le 1er septembre un appel d'offres pour l'exploitation de trois champs gaziers, pour les besoins de sa production d'électricité.