Les cours du pétrole étaient en baisse, hier matin, en Asie, en raison de prises de bénéfices après la hausse de la veille et du renchérissement du dollar, ont indiqué les analystes. Le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre perdait 1,25 dollar à 83,20 USD dans les premiers échanges électroniques. Le baril de Brent de la Mer du Nord pour livraison en novembre cédait 96 cents à 106,18 USD. "Les marchés ont enregistré une forte hausse dans la nuit. Avec ça, le léger renchérissement du dollar, il n'est pas étonnant que les prix baissent", a déclaré Nick Trevethan, analyste matières premières chez ANZ Research à Singapour. Léger rebond à New York au terme d'une séance volatile La veille, les prix du pétrole avaient bondi de plus de 4 dollars à New York, profitant de l'optimisme des marchés financiers qui spéculent sur l'adoption de mesures plus musclées pour contrer la crise de la dette qui empoisonne la zone euro. Le dollar était en légère hausse, hier matin, sur le marché des changes, à 1,3585 dollar pour un euro, contre 1,3590 USD, la veille, à New York. Lorsque le billet vert progresse, le pétrole, libellé en dollars, devient moins attractif pour les investisseurs détenant d'autres devises et le prix du pétrole a donc tendance à reculer. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour livraison en novembre a terminé à 80,24 dollars, en hausse de 39 cents par rapport à la veille. A Londres, sur l'Intercontinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a fini quasi inchangé (-3 cents) à 103,94 dollars. Les cours, qui avaient lâché plus de huit dollars la semaine dernière, sont tombés dans les échanges électroniques précédant la séance à la criée new-yorkaise à 77,11 dollars, leur plus bas niveau depuis début août. Ils ont ensuite connu une séance très volatile, ne revenant clairement au-dessus des 80 dollars qu'à la fin des échanges. Selon Bart Melek, de TD Securities, ce rebond s'explique essentiellement par l'optimisme (des marchés, qui espèrent) qu'il y aura une annonce en Europe, où les gouvernements et la Banque centrale européenne (BCE) pourraient soutenir le système bancaire. Fondamentalement, ce ne sont rien d'autre que des espoirs d'amélioration. Par ailleurs, la chute a été tellement brutale qu'on a un petit rebond, a-t-il ajouté. Pour autant, si l'économie mondiale parvient à générer une quelconque croissance, même ralentie, nous pensons que les cours du pétrole vont rester soutenus au-dessus de 90 à 100 dollars pour le Brent, ont-ils tempéré.