Le directeur général de l'Agence nationale du développement de l'investissement, M. Abdelmadjid Baghdadli, réaffirme dans l'entretien qu'il nous a accordé, qu'il n'y pas eu de recul des IDE vers l'Algérie, bien au contraire. Le Maghreb : Le Réseau Anima a spécifié dans son dernier rapport qu'il y a un recul en volume des IDE vers l'Algérie, alors que l'Andi affirme le contraire. Comment expliquez-vous cette contradiction ? M. Abdelmadjid Baghdadli : Il n'y a pas de recul de l'investissement en Algérie. Les chiffres dont nous disposons le prouvent. Le problème est que nous avons tendance à voir le verre soit à moitié plein, soit à moitié vide. Sur quelle base pensez-vous que le Réseau Anima a établi son constat ? Anima dispose d'un observatoire de l'investissement qui s'appelle le Mipo. Celui-ci répertorie les annonces d'investissement dans le bassin méditerranéen. Il y a d'autres organes qui calculent les flux financiers. Donc, il faudrait savoir de quoi on parle. Est-ce qu'on parle de projets ou de flux d'investissements. Quand un opérateur s'installe ici, il y a une partie de son investissement qui vient en flux et une partie en financement. L'Andi calcule, pour sa part, les projets d'investissement et nous comptabilisons la teneur de l'investissement dans sa globalité. Anima reconnaît tout de même qu'il y beaucoup plus de projets d'investissement Le problème avec Anima est que l'Algérie ne déclare pas tous les projets. Il y a en fait des projets qui sont considérés dans d'autres pays comme étant des investissements, alors qu'en Algérie nous les considérons comme étant des activités normales. Je vous donne comme exemple toutes les activités commerciales et les franchises qui n'apparaissent pas. Certains observateurs estiment que 30% des projets d'investissement n'aboutissent pas dans notre pays. Qu'en pensez-vous ? Etant un spécialiste, j'aimerais savoir ce qu'ils veulent entendre par-là. Bien sûr, tous les projets ne réussissent pas. L'investissement par définition est un projet. C'est une idée. Il va donc être confronté au terrain. Il y'en a qui réussissent parce qu'ils sont bien maturés et bien menés et il y en a qui ne réussissent parce que le promoteur n'a pas l'encadrement ni le management nécessaires. Entretien réalisé