De notre envoyé spécial à Oran, Walid Souahi C'est hier qu'ont débuté à Oran, les travaux des quatrièmes assises régionales sur le développement local, en présence des représentants de la société civile, de l'exécutif et des élus locaux de pas moins de sept wilayas de l'ouest du pays, à savoir ceux d'Oran, Tlemcen, Relizane, Mascara, Mostaganem, Sidi Bel-Abbès et Ain-Témouchent. Placés sous la direction M. Mohamed Seghir Babès, président du cnes, les travaux de ces assises se déroulent en quatre ateliers thématiques regroupant les représentants des wilayas concernées. Lors d'une allocution prononcée à l'ouverture des travaux, M. Babès a indiqué que les assises régionales, qui se veulent la seconde étape des concertations nationales sur le développement local, sont au centre des réformes engagées par l'Etat. Quatre ateliers ont été mis en place à cette occasion et portent notamment sur des thèmes ayant trait au développement local et à la prise en charge des préoccupations des populations de la région Ouest du pays. Portant globalement sur la stratégie et les politiques de développement local, le premier atelier offrira une occasion pour les participants de faire des recommandations relatives à la gestion des projets industriels, aux programmes communaux de développement et aux finances locales. En revanche, le deuxième atelier, dont le thème est la réhabilitation des services publics et leur recentrage sur les besoins réels des citoyens, devra dégager des recommandations portant sur l'amélioration de l'état civil et de la mise en oeuvre des programmes d'aide et de solidarité sociale au niveau local. Le troisième atelier est ,quant à lui, axé sur la gouvernance locale. Le quatrième atelier porte enfin sur la création d'associations, le financement du mouvement associatif, et la relation de ce mouvement avec les autorités locales. Julienne Donziel, membre du MAEP prendra part aux assises régionales d'Alger Nous apprenons, également qu'un membre du Panel des éminentes personnalités africaines, Julienne Donziel en l'occurrence, assistera à sa demande aux travaux du dernier round des dernières assises régionales sur le développement local, prévues le 28 décembre à Alger. A ce sujet, M.Mohamed Seghir Babès a indiqué que ''Maître Julienne Donziel, un des membres du Panel des éminentes personnalités africaines en charge de la gestion du Mécanisme africain d'évaluation par les paires, a souhaité assister à une des séquences essentielles du processus de la concertation nationale sur le développement local. Nous l'avons donc invité à venir assister aux dernières assises régionales à Alger''. '' Considérant la concertation national sur le développement local comme une pratique exemplaire au sens des vertus recommandées par le Maep, du point de vue du respect des règles de bonne gouvernance, elle a donc désiré venir voir sur place comment cela se passe et vérifier que c'est un exercice qui se déroule de façon authentique, démocratique et inclusive'', a ajouté le président du Cnes. Toujours selon M. Babès, le Maep accorde un intérêt particulier aux concertations menées en Algérie dans le but de maîtriser les pratiques de la bonne gouvernance à tous les niveaux, et d'améliorer davantage les conditions socio-économiques des citoyens. Mme Donziel, qui est la panéliste en chef chargée de l'évaluation et du suivi de la mise en oeuvre du programme des recommandations dégagées par l'évaluation faite par le Maep sur l'Algérie, sera accompagnée d'autres membres du secrétariat exécutif du Maep. Les communes d'une même wilaya doivent être "financièrement solidaires" Le président de l'Assemblée populaire de la wilaya d'Oran a estimé, hier, que les communes d'une même wilaya doivent être financièrement solidaires. M.Abdelkader Hadjoudj a précisé lors de l'atelier consacré au thème "Pour l'émergence d'un nouveau paradigme de bonne gouvernance locale adossé à des processus inclusifs, appropriatifs et participatifs", que "la solidarité financière permettrait de combler les insuffisances budgétaires des communes les moins nanties". Une telle mesure autoriserait en fait le transfert de crédit d'une commune riche vers une autre collectivité en nécessité de ressources pour engager des projets à même d'améliorer le cadre de vie des citoyens, a-t-il expliqué. Il a cependant préconisé la révision de la législation relative aux redevances fiscales des entreprises vis-à-vis des collectivités, sachant qu'elles sont perçues uniquement par les communes abritant le siège social, au détriment de celles où elles activent. Les participants ont, en outre, estimé que "la décentralisation de la gestion des grands projets d'investissement permettrait d'activer leur concrétisation dans les meilleurs délais", tout en suggérant l'élaboration de plans directeurs des villes à terme pré-défini, tenant compte à la fois des "spécificités" et "priorités locales". L'encouragement des petites et moyennes entreprises et de l'artisanat a été également soutenu, au même titre que la création d'instances consultatives locales impliquant le mouvement associatif pour "mieux répondre aux préoccupations sociales".