Son livre, Un visa pour l'enfer sorti en octobre 2006 chez Fayard a autant ému que scandalisé. Scandalisé tout ceux qui luttent de façon pacifiste contre ce que l'on appelle l'esclavagisme moderne. Célhia de Lavarène, journaliste, fondatrice de l'ONG, “ STOP ” (Stop Trafficking of People,), -dont le but est d'aider les victimes-, et auteur de Un visa pour l'enfer animera aujourd'hui à partir de 17h, une conférence de presse autour de son ouvrage devenu, depuis sa sortie, une véritable référence en matière de dénonciation contre tous les abus et tous les écarts. Ce rendez-vous avec la presse, aura lieu au Centre culturel français d'Alger, (CCF). Pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer jusqu'au CCF ou alors ne peuvent se procurer cet ouvrage inexistant chez nos libraires, voici la note de l'éditeur exprimée en quatrième des couvertures : “Liberia. Un pays abandonné des dieux. Un Etat en faillite, dévasté par la guerre civile, sans eau, sans électricité, et où ce qu'il reste de pouvoirs publics est corrompu à tous les niveaux. Un Etat sans services de douanes, aussi, et dont les frontières poreuses favorisent tous les trafics, notamment celui des êtres humains. Célhia de Lavarène arrive à Monrovia, la capitale, mandatée par l'ONU pour lutter contre les négriers de la prostitution, véritables marchands de chair humaine. Selon ses propres termes, le représentant spécial de Kofi Annan l'a choisie parce qu'elle a des couilles. Elle dirigera une équipe de policiers internationaux qui font tous, au minimum, vingt centimètres de plus qu'elle. Malheureusement, trente ou quarante malabars ne suffisent pas pour gagner d'emblée la partie. Surtout quand les bordels de la ville comptent, parmi leurs meilleurs clients, hauts fonctionnaires, diplomates, humanitaires et onusiens…” Célhia de Lavarène avoue dans l'un des entretiens qu'elle a accordés à la presse française que ce qu'elle a à Monrovia, “ je ne peux pas le passer sous silence. Je veux prêter ma voix à ces jeunes filles dont personne n'a jamais voulu entendre les appels à l'aide. Je veux aussi que le monde découvre la face cachée d'une mission de l'ONU dans un petit coin d'Afrique abandonné des dieux, ses procédures kafkaïennes et ses dérives. Je veux enfin qu'on sache de quoi sont capables les hommes dans un pays sans lois. Des soldats de la paix aux businessmen véreux, rares sont ceux que j'ai vus résister à la tentation ” explique l'auteur qui a été, tour à tour, correspondante pour RFI, Afrique Magazine, Jeune Afrique et Radio Suisse Romande. Depuis la Bosnie et le Liberia, Célhia de Lavarène a été invitée à participer à de multiples conférences sur le trafic des êtres humains (Vienne, Bucarest, Bruxelles, Genève, Londres, Istanbul). Elle a été sollicitée plusieurs fois pour des séances d'information devant des membres du département d'État américain. Elle vit et travaille à New York. “ Le trafic des personnes, particulièrement celui des femmes et des enfants, à des fins de travaux forcés, ou d'exploitation sexuelle, constitue l'une des plus graves et des plus flagrantes violations des droits de l'homme auxquelles l'ONU est aujourd'hui confrontée” remarque l'ancien patron de l'ONU Kofi Annan. Selon les chiffres du département d'Etat américain, le trafic des personnes est un problème global, qui fait, chaque année, plus d'un million de nouvelles victimes (hommes, femmes et enfants confondus). Le trafic d'êtres humains est une des industries criminelles dont la croissance est la plus rapide, et qui génère des milliards de dollars de profits. Les trafiquants soumettent leurs victimes à des violences particulièrement atroces, les traitent comme des esclaves, et leur infligent des blessures physiques et psychologiques qui les marquent à jamais. Beaucoup ne survivent pas à ces traumatismes: certaines sont tuées par leur “propriétaire”, d'autres se suicident, après avoir échappé à leurs bourreaux, incapables de re-trouver une vie normale.