Les cours du pétrole étaient mitigés, hier en Asie, tiraillés entre la crise de la dette en Grèce, qui pèse sur les cours, et les risques de perturbations des approvisionnements iraniens et africains, qui soutiennent les prix, ont indiqué les analystes. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars perdait 56 cents à 97,28 USD le baril dans les échanges électroniques du matin. Le Brent de la mer du Nord à même échéance augmentait de 25 cents, à 114,83 USD."Les prix du pétrole continuent d'être soumis à de fortes influences à la baisse et à la hausse", a déclaré Ken Hasegawa, directeur du desk énergie à la maison de courtage Newedge au Japon. Les inquiétudes liées à des perturbations de l'approvisionnement en provenance d'Afrique et d'Iran restent élevées, mais les cours sont déprimés par les négociations interminables autour la crise de la dette souveraine grecque, a-t-il ajouté.En Grèce, les dirigeants des partis politiques de la coalition gouvernementale sont sommés de donner leur accord, hier, aux réformes de structure et d'austérité demandées par les bailleurs de fonds du pays, pour éviter un défaut de paiement du pays en mars.Concernant l'Iran, deuxième plus gros producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), les tensions restent vives avec les Occidentaux.Au Nigeria, premier producteur d'or noir d'Afrique, le principal groupe armé du sud du pays a conduit samedi une attaque contre un oléoduc de la compagnie pétrolière italienne Agip dans le Delta du Niger.Le Mouvement pour l'émancipation du Delta du Niger, dont les attaques avaient fait chuter de moitié la production pétrolière au plus fort de ses actions entre 2007 et 2009, n'avait pas revendiqué d'action importante depuis celle du 1er octobre 2011 qui avait tué 12 personnes à Abuja.Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars avait gagné en fin de semaine 1,48 dollars par rapport à jeudi, à 97,84 dollars sur le New York Mercantile Exchange, grâce aux bons chiffres sur le chômage américain. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance avait terminé à 114,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), gagnant 2,51 dollars par rapport à la veille.