Vivant dans des conditions extrêmement difficiles, quelque 500 familles de la wilaya de Djelfa, vont bientôt en finir avec leur calvaire. " C'est une question de jours, il reste quelques travaux de confortement et nous procéderont au recasement, indique un élu local. Selon notre interlocuteur, une fois l'opération de relogement terminée, près d'un millier de bidonvilles seront démolis et les terrains récupérés serviront à implanter des équipements de base. Ce quota provient du programme quinquennal 2010-2014 englobant 33.000 unités dont 16.000 à caractère socio-locatifs, 23.000 promotionnels et 12.000 type rural livrés récemment. Il faut dire que l'extension anarchique des villes comme Aïn-Oussera, Messaâd, Hassi-Bahbah et Djelfa et le mitage de ces dernières par l'installation de quantités d'habitations illicites, a hypothéqué la réalisation de projets d'utilité publique. En effet, des centaines de constructions illicites ont vu le jour au niveau de plusieurs localités de la wilaya de Djelfa, conséquence d'une gestion approximative des assiettes foncières reconverties en alignement de favelas, à l'instar de Messaâd et Hassi-Bahbah. Ce sont désormais 70% des habitants de la région qui vivent dans les villes alors qu'ils n'étaient que 30% dans les années 1990, selon les chiffres de la DRAT. La même source révèle que durant la décennie noire, plus de 80.000 personnes ont quitté leurs villages et douars. Une tendance que les pouvoirs publics s'attèlent à inverser via les P.P.D.R.I. L'Etat lutte, en effet, sur plusieurs fronts : attribuer des logements aux franges sociales vulnérables, aux occupants du vieux bâti et aux citoyens qui vivent depuis des lustres dans des bidonvilles. L'extension tentaculaire de la wilaya de Djelfa va vite en habitations sans permis de construire, ce qui n'est pas sans susciter la colère des habitants qui, dès lors, s'inquiètent des agressions foncières, et leurs retombées sur le développement. Il reste beaucoup à faire pour atteindre les notions de base de la planification territoriale.