Deux mois et demi après la signature d'un mémorandum d'entente dans le domaine des énergies renouvelables à Bruxelles entre la Société algérienne d'électricité et de gaz Sonelgaz, et l'entreprise allemande Desertec initiative (Dii), ce projet "Desertec", qui prévoit la fourniture à l'Europe de l'électricité à partir de l'énorme potentiel énergétique des déserts de la région Mena, son représentant officiel en Algérie, M. Christoph J. Partch, annonce qu'il ''avance bien en Algérie''. Il est très important de rappeler d'emblée que Desertec, qui est né en 2003, est le nom d'un concept énergétique très ambitieux, qui prévoit l'exploitation de l'énorme potentiel énergétique des déserts pour arroser durablement en énergie électrique toutes les régions du monde. Le versant industriel du projet sont ''Desertec Industrial initiative'' (Dii) et le consortium Medgrid. "Les rencontres entre les représentants du projet Desertec et la partie algérienne se sont multipliées depuis la signature du mémorandum d'entente au mois de décembre dernier à Bruxelles'', a souligné M. J. Parth. Compte tenu du fait que M. J. Partch est également directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK Algérie), ce n'est donc pas du tout une surprise de savoir qu'une délégation de l'Agence allemande pour la coopération internationale (GIZ) s'est déplacée la semaine passée à Alger où elle a rencontré des responsables de la société nationale de l'électricité et du gaz (Sonelgaz). Les discussions ont porté sur plusieurs volets, notamment celui des tarifs. Il est utile de rappeler qu'en réalité la perspective de cet accord a été déjà annoncée le 14 novembre dernier, puisque Dii, qui regroupe 56 actionnaires et partenaires issus de 15 pays, a noté dans un communiqué que l'objectif est de faciliter la concrétisation du mégaprojet Desertec qui consiste en la production des énergies renouvelables dans les déserts. " Le renforcement des échanges d'expertise technique, l'examen des voies et moyens pour l'accès aux marchés extérieurs et la promotion commune du développement des énergies renouvelables en Algérie et à l'international sont au cœur de ce partenariat stratégique ", a bien expliqué , un communiqué du consortium Dii GmbH. La convention vise également à " encourager les coopérations industrielles en matière de ressources et développement dans les domaines de la fabrication, de l'installation et de l'exploitation des énergies renouvelables ", précise le même communiqué. Par la suite, et un mois plus tard, le mémorandum d'entente dans le domaine des énergies renouvelables a été signé le 9 décembre dernier à Bruxelles entre Sonelgaz et l'entreprise allemande Desertec initiative (Dii). Ce mémorandum porte sur le renforcement des échanges d'expertise technique, et la promotion commune du développement des énergies renouvelables en Algérie et à l'international. L'entendement a été ratifié au signé de la Commission européenne par le P-DG de Sonelgaz, M. Noureddine Boutarfa et son homologue de Dii, Paul Van Sone directeur, en présence du Commissaire européen chargé de l'Energie, M. Gunter Oettinger, et du ministre de l'Energie et des Mines, M.Youcef Yousfi. Il encourage les deux parties à développer leur coopération industrielle en matière de ressources et de développement dans les domaines de la fabrication, de l'installation et de l'exploitation des énergies renouvelables. L'accord a été conclu en marge d'une rencontre de haut niveau entre l'Algérie et l'Union européenne pour le développement d'un partenariat en matière d'énergies renouvelables. Ainsi, le représentant officiel en Algérie de ce projet d'envergure Desertec, M. Christoph J. Partch, a tenu à annoncer que les Allemands veulent que la prochaine assemblée générale du projet Desertec se tienne en Algérie, la dernière s'étant tenue au Caire en décembre 2011. C'est d'ailleurs une manière comme une autre de démontrer "la place importante qu'occupe l'Algérie dans cette initiative, et j'aimerais bien que les initiateurs de Desertec soient soutenus par les responsables algériens", a également fait remarquer M. J. Partch. Selon M. Partch, l'Algérie a bien besoin de multiplier les centrales solaires, avec des technologies différentes, afin d'essayer et puis choisir la technologie adéquate. A rappeler que le patron de Dii avait bien précisé lors de la signature du mémorandum en décembre dernier à Bruxelles que l'Algérie est le "parfait endroit" pour l'électricité d'origine solaire. "Je suis donc heureux que les autorités algériennes soient déterminées à développer les énergies renouvelables à grande échelle et de créer des industries locales génératrices d'emplois". Selon lui, l'entendement permettra aux deux entités d'unir leurs forces afin "d'accélérer le développement des énergies renouvelables et le renforcement du réseau pour l'amélioration du mix énergétique en Algérie et en Europe". Quant au P-DG de la Sonelgaz , M. Boutarfa, il a pour sa part, affirmé que le développement des énergies renouvelables est un axe "stratégique" pour l'Algérie qui, a-t-il rappelé, veut s'engager dans une nouvelle ère énergétique en intégrant dans son mix énergétique près de 40 % d'électricité d'origine renouvelable d'ici 2030.