De nombreux citoyens continuaient, dans la matinée d'hier, à se recueillir à Alger à la mémoire d'Ahmed Ben Bella, premier président de l'Algérie indépendante, décédé mercredi à l'âge de 96 ans. Jeunes et moins jeunes, moudjahidine et personnalités politiques ont fait le déplacement au Palais du peuple pour rendre un dernier hommage à celui qui restera "un symbole" du sacrifice pour l'indépendance de l'Algérie. Beaucoup parmi eux n'ont pu retenir leurs larmes devant la dépouille mortelle, drapée de l'emblème national, au milieu d'une grande salle où des versets du Coran étaient diffusés. Pour rappel, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait accompagné, jeudi dernier, la dépouille mortelle d'Ahmed Ben Bella au Palais du peuple, récité la fatiha du Saint Coran à la mémoire du défunt et signé le registre de condoléances. Pour la circonsatance, le chef de l'Etat a fait l'éloge du combat du défunt, homme distingué au grand sacrifice pour libérer sa patrie et son peuple de l'occupation étrangère abominable. Dans la soirée de jeudi dernier, une veillée funèbre a été organisée au Palais du peuple, à la mémoire du défunt Ahmed Ben Bella. Cette veillée funèbre à laquelle ont assisté des membres de la famille et des proches du défunt était marquée par une ambiance de recueillement où des imams ont récité des versets du Saint Coran. Des hauts responsables de l'Etat, des membres du gouvernement, des moudjahidine et des personnalités politiques, ainsi que plusieurs citoyens se sont déplacés au Palais du peuple pour rendre un dernier hommage au défunt. Rappelons toutefois que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a décrété un deuil national de huit jours à compter de mercredi sur l'ensemble du territoire national. Le Président Bouteflika signe le registre de condoléances au Palais du peuple Durant la journée du jeudi, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait signé le registre de condoléances dont voici le texte: "C'est avec affliction et résignation devant la volonté de Dieu que j'appose ces mots qui ne sauront exprimer mon profond chagrin tentant ainsi de me consoler et de consoler l'Algérie en cette douloureuse circonstance. Comment ne le serions-nous pas alors que nous perdons en la personne d'Ahmed Ben Bella un dirigeant symbole qui a de tout temps été à l'avant-garde de la lutte pour la dignité et la fierté de l 'Algérie". Immense est ma douleur, indicible est ma peine et Dieu est témoin que je compatis au sombre chagrin de tous ceux qui lui sont chers en Algérie et de par le monde en cette pénible épreuve. Telle est la volonté de Dieu. A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. Et si abondante sera la parole, elle ne saurait faire l'éloge du combat de cet homme distingué et de son sacrifice exemplaire pour libérer sa patrie et son peuple de l'occupation étrangère abominable. Cet homme était et restera un des éminents symboles nationaux envers qui nous resterons toujours redevables de reconnaissance et de gratitude. Il restera une école grande et avérée pour les générations futures. Une école où l'on apprendra les grandes valeurs, celle de l'amour de la patrie et de l'abnégation. L'apport de cet homme n'avait d'égal que parmi les braves et les vaillants qui ont donné leur vie pour la patrie. Je prie Dieu Le Tout Puissant de le récompenser pour ce qu'il a fait pour nous, pour l'Algérie et pour tous les peuples qui se sont inspirés de la glorieuse Révolution du Premier Novembre pour arracher leur droit légitime à la liberté. Je prie Dieu de lui accorder sa Miséricorde et de l'accueillir dans Son Vaste Paradis parmi les fidèles, les martyrs et les pieux".