La production industrielle a enregistré une hausse, avec un solde d'opinion de 17%, en mars 2012, après celle enregistré en février, selon l'enquête mensuelle de conjoncture menée par Bank Al-Maghrib. En effet, 45% des réponses des chefs d'entreprises font état d'un développement de l'activité, 27% confirment une stagnation alors 28% réclament une régression. Par ailleurs, les industriels prévoient la poursuite de la hausse de l'activité pour le prochain trimestre avec un solde d'opinion de 51%. La hausse, dont la poursuite est anticipée à court terme pour l'ensemble des industries, a concerné l'ensemble des branches, à l'exception des industries du textile et du cuir pour lesquelles la production a connu une stagnation. Pour le prochain trimestre, les industriels anticipent un climat favorable des affaires, notamment pour les industries mécaniques et métallurgiques et les industries agroalimentaires, avec des soldes respectifs de 51% et 48%, précise l'enquête. Cette enquête fait part aussi de l'évolution des ventes qui ont connu une augmentation en mars par rapport au mois précédent avec un solde d'opinion de 57%. Les industriels anticipent la poursuite de cette hausse, tirée aussi bien par les ventes locales que celles étrangères. Cependant, les industries du textile et du cuir ont marqué, au même titre que pour la production, une baisse des ventes en mars, chose qui peut changer à court terme, selon les professionnels qui tablent sur une amélioration des ventes pour l'ensemble des branches. Pour ce qui est des nouvelles commandes reçues, elles ont connu une progression, recouvrant une stagnation dans les industries du textile et du cuir et une hausse dans les autres industries. Le carnet des commandes est jugé, pour sa part, inférieur à son niveau normal, tandis que les stocks de produits finis sont estimés globalement à leur niveau habituel. En ce qui concerne les prix des produits finis, ils ont accusé une augmentation avec un solde d'opinion de 19%, selon les résultats de l'enquête. Ils devraient poursuivre leur progression durant les trois prochains mois, avec un solde d'opinion de 6%, selon la même source. Baisse de 0,2 % de l'indice des prix à la consommation en mars L'indice des prix à la consommation au Maroc a diminué de 0,2 % en mars dernier par rapport au mois de février, selon le Haut-commissariat au plan (HCP). Cette baisse est due au repli de 0,4 % de l'indice des produits non alimentaires et de la légère hausse de 0,1% de l'indice des produits alimentaires, a indiqué cette semaine le HCP dans une note d'information relative à l'indice des prix à la consommation. Parmi les produits non alimentaires, la plus forte diminution a été accusée par les prix des communications qui ont reculé de 8,2 %. Pour leur part, les produits alimentaires concernés par cette baisse des prix sont principalement les viandes (-1,7 %), et les poissons et fruits de mer (-1,2 %), alors que les prix des légumes ont enregistré une hausse de 2,4 % et ceux des fruits ont rebondi de 1,7 %. En glissement annuel, l'indice des prix à la consommation en mars 2012 s'est affiché en hausse de 0,3 %. Cette variation résulte de l'appréciation de 0,8 % de l'indice des produits alimentaires combinée au recul de 0,1 % de l'indice des produits non alimentaires, selon la même source. Dans ces conditions, l'indicateur d'inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et les produits à tarifs publics, aurait connu au cours du mois de mars dernier une baisse de 0,6 % par rapport au mois de février dernier et une hausse de 0,5 % par rapport au mois de mars 2011. Le PIB marocain devrait progresser de 4,3 % en 2013, selon le FMI Le produit intérieur brut (PIB) au Maroc devrait progresser de 4,3 % en 2013, contre 3,7 % en 2012, selon les prévisions économiques de printemps rendues publiques cette semaine par le Fonds monétaire international (FMI) cité par la presse officielle. Ce taux du PIB prévu pour le Maroc en 2013 serait l'un des plus hauts dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), dont beaucoup de pays devraient enregistrer une croissance économique inférieure à 4 % durant la même année, d'après les nouveaux chiffres du FMI. En 2011, le Maroc avait également enregistré un taux de croissance de 4,3 %, rappelle la même source. Dans ses nouvelles perspectives consacrées aux pays de la région MENA, le FMI souligne que le "climat politique incertain qui règne dans beaucoup de pays de la région ébranle les perspectives de croissance". "Les conséquences de l'agitation sociale et de la faiblesse de l'activité économique en Europe se font sentir par les mauvais chiffres du tourisme et des envois de fonds et les sorties de capitaux", explique la même source.