La première pierre pour la construction d'une usine algéro-émiratie devant produire 85 millions d'unités de sérums par an, a été posée lundi dernier, à Oued Smar à Alger, avec comme objectif déclaré de terminer les travaux de réalisation avant la fin 2014. C'est en présence du ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbes, et de l'émir de Ras-El Khaïma des Emirats arabes unis, cheikh Ahmed Ben Sakr al-Qassimi, qu'a eu lieu le lancement des travaux. Cette usine, fruit d'un partenariat entre la Pharmacie centrale des hôpitaux et les laboratoires publics émiratis Julphar, est d'une capacité de production de 85 millions d'unités par an de tous les types de sérum, a expliqué le directeur de la PCH, Delih Chérif, dans une présentation du projet. "Cette production est destinée à couvrir 35% des besoins des hôpitaux en matière de sérums", a expliqué M. Delih, ajoutant que l'usine va créer 125 postes de travail de "haute qualification" comme elle va former une main-d'œuvre algérienne qualifiée. La construction de l'usine, dans un site mitoyen au siège de la direction générale de la PCH, nécessitera un investissement de 3,1 milliards de dinars, a-t-il indiqué. Le projet a été élaboré par la commission mixte algéro-émiratie dont les efforts ont été couronnés par la signature d'un protocole d'accord en juillet 2011 portant sur la création d'une société de droit algérien à savoir Algemirat, par deux actionnaires, la PCH, 51% des parts du capital et les laboratoires Julphar avec 49%, en prévision de la création de l'usine des sérums. Sur l'apport des actionnaires d'"Algemirat" au projet, M. Delih a indiqué que la PCH avait dégagé un terrain de 5.000 m⊃2; en plus d'un hangar pour l'implantation d'une unité d'emballage et qui a besoin de réaménagements qui devraient être menés dans les six prochains mois. De leur côté, les laboratoires Julphar apportent leur savoir-faire, leur gestion et leur technologie pour le montage et la mise en marche de l'usine, a-t-il dit. La mission de la PCH, créé en 1994, consiste à satisfaire toutes les demandes en produits pharmaceutiques, à travers le territoire national et de garantir la disponibilité et la distribution de ces produits aux structures de santé publiques et privées. Le projet de cette usine de production de sérums vient en application de la politique nationale prônée par l'Algérie, durant les deux dernières années, consistant à "réduire la dépendance du pays vis-à-vis de l'étranger en matière de médicaments", estime M. Ould Abbes. L'objectif de cette politique est d'arriver à produire localement 70% des besoins en médicaments à l'horizon 2014, a-t-il rappelé. De son côté, cheikh Ahmed Ben Sakr al-Qassimi, qui est également vice-président du conseil d'administration des laboratoires Julphar, s'est dit "heureux" de contribuer à cette politique nationale de réductions des importations des médicaments par l'encouragement de la production nationale.