ALGER - La réalisation de l'usine émiratie pour la fabrication des solutés massifs débutera en septembre a annoncé mercredi à Alger le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès. Dans le cadre de l'accord de partenariat signé entre la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) et la firme émiratie d'industrie pharmaceutique, Julphar, "la réalisation, à Alger, de l'usine de fabrication des solutés massifs débutera en septembre et devra être achevée en six mois", a déclaré M. Ould Abbès à la presse à l'issue d'une réunion du comité de suivi de la réalisation du projet. Le partenariat algéro-émirati pourrait s'élargir à d'autres secteurs notamment l'industrie de l'insuline. Ce projet, d'un coût de 26 millions de dollars, n'est qu'un premier pas dans la coopération algéro-émiratie dans le domaine pharmaceutique, a-t-il souligné, affirmant que "d'autres projets sont prévus dans le futur dans les wilayas d'Annaba et Oran". Ce nouveau partenariat, qui vient s'ajouter aux précédents conclus avec d'autres firmes, "devra permettre à l'Algérie de développer davantage le secteur du médicament, avec l'espoir d'atteindre une couverture de la production nationale de 70% à l'horizon 2014", a ajouté le ministre. En vertu de l'accord signé en juin dernier, l'Algérie sera en mesure de produire les solutés massifs de type 8 et 10% qu'elle importait à ce jour outre le transfert du savoir en matière de biotechnologie. Le directeur général de la firme émiratie, Dr Aymen Sahli, avait affirmé auparavant que la présence de Julphar en Algérie n'est qu'un "prolongement naturel des relations algéro-émiraties". La société procédera en outre, à la formation d'une équipe algérienne dans la prise en charge de l'insuffisance rénale et du diabète, avait-il souligné, ajoutant que le partenariat en matière de production de solutés massifs "n'est que le début d'un programme de coopération ambitieux". La firme qui existe depuis quarante ans, dont une dizaine d'années dans la biotechnologie, est présente dans 45 pays. Le directeur de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), Dr Cherif Delih avait pour sa part estimé à près de 40 millions d'unités, les besoins de l'Algérie en solutés massifs glucosé et salé, à l'horizon 2015. L'Algérie importe une quantité assez importante des différents types de solutés massifs pour couvrir les besoins du pays en ce produit "vital", et compléter les 20 millions d'unités produites par le groupe Saidal et la Société des industries médico-chirurgicales (IMC), avait-il précisé.