Une enquête réalisée par l'Office national des statistiques (ONS) révèle qu'à l'image des augmentations de salaires intervenues cette année celles de 2010 ont connu une évolution des salaires nets mensuels hors agriculture et administration de 7,4% par rapport à 2009. Cette enquête réalisée par l'ONS sur les salaires auprès des entreprises les conclusions de celle-ci font ressortir que le niveau moyen des salaires est fortement influencé à la baisse, d'une part par la prédominance de l'emploi privé (2/3 de l'emploi total) et d'autre part, par l'importance de la catégorie exécutive dans le privé. Le salaire net moyen référence du mois de mai 2010 s'élève à 26 900 DA pour l'ensemble des salariés. Il se compose du salaire brut diminué des différentes retenues (impôt sur le revenu global (IRG), sécurité sociale et retraite). Ainsi et d'une manière globale, cette évolution du salaire net mensuel de 7,4% en 2010, est à mettre en relation avec les augmentations salariales intervenues durant cette année, entre autres la revalorisation du salaire national minimum garanti (SNMG) qui est passé de 12 000 DA à 15 000DA, précise l'enquête réalisée par courrier, et qui a touché 934 entreprises, dont 616 publiques et 318 privées nationales de 20 salariés et plus. Pour plus de détails, l'ONS indique que cette hausse est plus importante (8,6%) pour les agents de maîtrise que pour les cadres (6,3%) et le personnel d'exécution (7,3%). Les évolutions des salaires par secteurs d'activité sont plus importantes pour les transports et communications (+14,4%), la santé (+8,8%) et les finances (+8,4%). Par contre, l'évolution indique une faible augmentation des salaires dans les entreprises des services collectifs sociaux et personnels et celles de la production et distribution d'électricité et gaz, soient respectivement des variations de 1,1% et 1,8%. Le niveau moyen des salaires nets mensuels s'est situé à 27 000 DA. Il est de 38 500 DA dans le public et de 21 500 DA dans le privé relève l'enquête, qui a porté sur l'ensemble des activités à l'exception de l'Agriculture et l'Administration. Il est important de relever également de cette enquête que les travailleurs des industries extractives (production et services d'hydrocarbures, mines et carrières) ont des salaires "très élevés", soit 72 000 DA, ainsi que les activités financières (banques et assurances) (39 500 DA). Quant au niveau des salaires relativement bas, ils sont relevés dans les secteurs de la construction (20 450 DA) et de l'immobilier-services aux entreprises (23 200DA), soient 76% et 86% du salaire net moyen global (Snmg). Cette faiblesse des salaires dans ces derniers secteurs est expliquée par le fait qu'ils emploient un personnel d'exécution important et peu qualifié, note l'enquête. Par ailleurs, la disparité des salaires est moins marquée entre les différentes qualifications à l'intérieur du même secteur d'activité, estime l'enquête, relevant qu'elle l'est davantage d'un secteur à l'autre. Par secteur juridique, les entreprises publiques affichent les salaires moyens les plus élevés. Le salaire net moyen mensuel dans ces entreprises est de 38 500 DA, contre 21 500 DA dans celles du privé national, soit une différence de salaires de 17 000 DA. De plus, il est remarqué que la dispersion salariale entre les différentes qualifications reste "relativement forte". C'est ainsi qu'on note qu'un cadre dans le secteur public perçoit un salaire net moyen de 58 600 DA, soit environ 1,5 fois le Snmg. Contrairement au personnel d'exécution qui ne touche que 26 200 DA, soit 68% seulement du Snmg. Les secteurs les plus rémunérateurs dans le secteur privé sont ceux des finances et de la santé, les salaires mensuels moyens sont respectivement de 42 800 et 27 500 DA, soit le double et 1,3 fois le Snmg dans le privé. A l'inverse, les industries extractives et la construction, qui emploient un personnel ayant un niveau de qualification peu élevé, sont les secteurs les moins rémunérateurs avec respectivement 18 000 et 19 400 DA, soient 84% et 90% du Snmg dans le privé. En général, dans le secteur public, le salaire de base représente 48% du salaire brut, alors que dans le privé il est de 70%. Il apparaît bien dans les structures que la part des primes et indemnités est plus importante dans le public que dans le privé, soit 52% contre 30%. Enfin, il est important de signaler qu'une enquête similaire vient d'être lancée par l'Officie national des statistiques (ONS) pour 2011.