Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa a indiqué, dimanche dernier, dans des déclarations à la presse en marge d'une réunion trimestrielle d'évaluation des contrats de performance des wilayas , que les réformes introduites au secteur de l'agriculture et du monde rural ont permis de sécuriser les acteurs et d'améliorer la visibilité aux opérateurs qui veulent investir dans le secteur. "L'amélioration du taux de croissance en volume de la production agricole qui s'est établie en moyenne à plus de 13% durant les trois dernières saisons après des taux de 31% en 2009, de 8,5% en 2010, et de 10,5% en 2011",souligne M. Benaïssa, en insistant sur l'obligation de maintenir ce taux appréciable qui est selon lui le résultat d'une bonne pluviométrie, la sécurisation des producteurs, ainsi que la hausse de la demande due à l'amélioration du pouvoir d'achat des consommateurs. Le ministre a recommandé aux cadres de son secteur d'orienter 50% de leur effort vers le développement des systèmes de l'économie de l'eau pour élargir la superficie irriguée, afin de préserver la durabilité de cette croissance. "La superficie irriguée est estimée actuellement à 1,1 million d'hectares, l'objectif est d'arriver à 1,6 million d'ha à moyen terme en économisant la ressource ", note M. Benaïssa , révélant une étude selon laquelle il est possible d'atteindre les 2,2 millions d'ha de périmètres irrigués. Le secteur se mobilise pour protéger les revenus des agriculteurs M. Benaïssa a affirmé par ailleurs que le secteur agricole est mobilisé pour protéger les revenus des agriculteurs du fait d'une abondance de la production agricole en 2012. "Actuellement, nous sommes mobilisés pour aider les agriculteurs à ne pas perdre" de l'argent, a-t-il souligné, citant au passage certains produits où la hausse de la production pourrait pousser les producteurs à abandonner leurs activités en cas de pertes avérées. Il s'agit notamment de la pomme de terre, de l'ail, de l'oignon, de la viande blanche. "Nous sommes en train de tout faire pour protéger leurs revenus", a rassuré M. Benaïssa, en évoquant les producteurs de pomme de terre qui vendent leur produit à des prix très bas. Pour y faire face, les pouvoirs publics ont actionné le système de régulation des produits agricoles de large consommation qui consiste à stocker les surplus de production en garantissant un prix minimum aux producteurs. D'après le bilan provisoire arrêté au 30 juin dernier, la production de pomme de terre a atteint 27,13 millions de quintaux contre un objectif assigné au titre des contrats de performances pour toute l'année 2012 de 29,25 millions de quintaux.