La Commission électorale malgache (Cenit) a annoncé, hier, que la date définitive des élections de sortie de crise attendues depuis plus de trois ans, sera rendue publique le 1er août. "Le 1er août 2012 : publication du calendrier électoral définitif, à savoir les catégories d'élection à tenir et leur date respective, en présence des experts des Nations unies", précise la Cenit dans ce communiqué. L'ONU est d'avis de tenir ces élections, législatives et présidentielle, en mai-juin 2013. Dans son communiqué, la Cenit rappelle n'avoir pas d'objections à l'endroit de la proposition de la période d'élections de sortie de crise avancée par les experts des Nations Unies. "La Cenit tient à confirmer que lesdites élections pourront être tenues pendant la période du 30 avril au 30 novembre 2013, c'est-à-dire durant la saison sèche, conformément aux dispositions du code électoral", dit-elle. La Cenit se distance pour la première fois du président de la Transition Andry Rajoelina qui souhaite organiser des élections au plus vite, idéalement en 2012 et affiche désormais une hâte allant à l'encontre des options de la communauté internationale, sollicitée pour financer l'organisation du scrutin. L'ex-président évincé, Marc Ravalomanana, en exil en Afrique du Sud depuis 2009 a réitéré lundi par téléphone à ses partisans, qu'il souhaitait se porter candidat à l'élection présidentielle, a indiqué un membre de sa mouvance. Après avoir déclaré en mai 2010 qu'il ne serait pas candidat, M. Rajoelina est, quant à lui, resté flou sur ses intentions depuis. La rivalité entre les deux hommes complique les efforts d'apaisement de la crise à Madagascar, pilotés par les médiateurs de l'Afrique australe (SADC) et suivis de près par l'Union européenne et la France. Madagascar est plongée dans une grave crise politique depuis décembre 2008 et le renversement de M. Ravalomanana en 2009 par M. Rajoelina, qui était alors maire de la capitale Antananarivo. Devenu président non-élu de la Transition, Andry Rajoelina voit sa popularité décroître et doit compter avec l'impatience du peuple malgache qui réclame des élections, pointent les observateurs.