Après l'adoption des résolutions des 31e et 32e sessions, le Conseil national de l'investissement a donné son accord lors de sa 33e session tenue dimanche sous la présidence de chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, pour le projet de convention entre l'Andi et la société algéro-émiratie de promotion immobilière, par abréviation Emiral, pour la réalisation d'un complexe multifonctionnel composé d'un hôtel, d'une résidence et d'un centre commercial. Une décision qui coïncide avec la visite d'Etat du président des Emirats arabes unies, Cheikh Zaid Ben Sultan Al Nahyane suite à l'invitation du chef de l'Etat, M. Abdelaziz Bouteflika. L'accord du Conseil national d'investissement met fin à la polémique qui a entouré le projet du groupe Emaar et qui faisait état du retrait du groupe émirati à cause de l'indisponibilité du foncier. Il est à noter que ce groupe est considéré parmi les plus grands investisseurs potentiels en Algérie, vient en tête de liste avec une projection d'investissement global estimé à 28 milliards de dollars, répartis sur cinq grands projets. Le président de Emaar, Mohammed Ben Ali Al-Abbar, avait présenté, en juillet 2006, au président Abdelaziz Bouteflika, les maquettes de projets de restructuration urbaine d'Alger. Il est ainsi prévu le réaménagement et l'agrandissement de la gare centrale pour accueillir 80 000 voyageurs par jour, la construction d'un hôtel, d'un centre commercial et de trois tours de bureaux. Un second projet porte sur la construction de marinas, d'hôtels de luxe, de bureaux et d'appartements de haut standing sur le front de mer, face à la baie d'Alger, ainsi que la cité de la santé, la cité technologique de Sidi Abdallah et le complexe touristique Colonel Abbès. Pour un premier travail, le groupe est en train d'installer sa filiale algérienne Emaar Algérie, et certains de ses projets sont en phase de maturation, notamment celui du complexe touristique de Zéralda. Lors de sa visite en Algérie au mois de mai dernier, la ministre émirati de l'Economie, Loubna Alqassimi, a révélé que les projets des groupes Emaar et Nacer en Algérie se dirigent vers une concrétisation effective sur le terrain, soulignant que le coût des projets de "Emaar" a été estimé à 20 milliards de dollars. Aussi, l'exemple du groupe Emaar, qui veut emprunter la destination Algérie, est suivi par plusieurs autres groupes émiratis intéressés par le marché algérien, notamment le groupe Moubadalate qui projette de réaliser une usine d'aluminium à Beni Saf avec un investissement de 5 milliards de dollars, au moment où un autre groupe, en l'occurrence El Qudra, vient prospecter les opportunités d'investissement en Algérie.