L'Office national de la météorologie (ONM) vient de lancer un avis d'appel d'offres national et international pour la fourniture d'équipements météorologiques d'aide à la navigation aérienne pour dix stations, et ce pour le développement des capacités scientifiques et techniques de l'Office, y compris en lutte anti-acridienne. Cela renseigne sur l'engagement des pouvoirs publics à faire de la lutte anti-acridienne une priorité. Combattre le criquet pèlerin nécessite des moyens matériels et humains. Il ne faut surtout pas lésiner sur les moyens sous peine de catastrophe alimentaire. Cet insecte ravageur bouffe tout ce qu'il trouve sur son passage. L'Algérie et d'autres pays ont été mis en garde par la FAO et l'Organisation de lutte contre le criquet pèlerin en Afrique de l'Est (DLCO-EA) contre la gravité de la situation et a appelé à réagir en vitesse pour mettre fin aux menaces du criquet pèlerin. Pour ce qui est de l'Algérie, le dispositif de veille est toujours en place et n'a jamais cessé d'être opérationnel. Des opérations de lutte ont déjà été menées dans certaines régions infestées par des larves. "Nous restons vigilants par rapport à la question acridienne et nous sommes prêts à intervenir à tout moment" a déclaré récemment le ministre de l'Agriculture, Saïd Barkat, qui a indiqué que l'Algérie est capable de traiter 600 mille hectares de terres infestées chaque jour. Les wilayas du sud se trouvent actuellement en état d'alerte. Pour faire face à cette menace, l'état d'alerte a été décrété directement après que des nuées de criquets aient été vues en Mauritanie et sur les zones de transit à Tindouf. Aujourd'hui, c'est du côté de l'est que la menace est réelle. Quoi qu'il en soit , la vigilance reste de mise. Aussi, l'Algérie s'est dite prête à aider les pays voisins qui souffrent de ce phénomène, c'est d'ailleurs le meilleur moyen, aussi, de diminuer la menace qui pèse sur elle. Par ailleurs, si les essaims ne sont pas traités sur la côte de la mer Rouge, ils pourraient migrer vers les zones cultivées du delta du Tokar, sur le littoral soudanais, et vers les hautes terres de l'Erythrée où il sera difficile de les empêcher de ravager les cultures et les pâturages, a averti la FAO. Une fois que les criquets pèlerins auront envahi les hautes terres, il existe un léger risque que quelques essaims migrent vers les zones de reproduction estivale à l'intérieur du Soudan avant le début de la saison des pluies. Dans ce cas, ils pourraient poursuivre leur déplacement vers l'ouest, à la recherche de conditions écologiques favorables au Tchad, au Niger et au Mali, selon un expert de la FAO.