Les exportations de pétrole du Venezuela ainsi que la distribution de carburants ne seront pas affectées par l'incendie qui fait rage dans une raffinerie de l'entreprise d'Etat PDVSA, la principale du pays, après une explosion, samedi dernier, qui a fait 48 morts, a assuré, hier, le ministère du Pétrole. Hier matin l'incendie avait été éteint dans l'un des trois réservoirs en feu, a indiqué le président Chavez sur son compte Twitter. Les travaux d'extinction du feu dans le réservoir 203, ont été menés à bien à 75%. Et nos héroïques pompiers de PDVSA continuent à combattre l'incendie, a-t-il dit dans un autre message, faisant référence au deuxième réservoir en feu depuis samedi. Nous nous concentrons maintenant sur le réservoir 204, a encore précisé le président vénézuélien. La veille, le ministre du Pétrole Rafael Ramirez, qui est aussi le président de PDVSA, avait affirmé de son côté espérer que l'incendie soit complètement éteint dès ce mardi (hier). Selon lui, cet incident ne devrait perturber ni les exportations de pétrole ni la distribution de carburants dans le pays, membre de l'OPEP et premier producteur de pétrole d'Amérique latine. Les cinq autres raffineries du pays, qui ont une capacité de production de 735 000 barils de pétrole par jour, prendront le relais, a déclaré M. Ramirez. Toutes nos capacités d'exportation sont intactes, a-t-il insisté. Selon lui les installations du Paraguana (qui comprennent les raffineries d'Amuay et de Cardon) pourront à nouveau opérer à pleine capacité deux jours après l'extinction de l'incendie. Mais Jose Bodas, secrétaire général de la Fédération unie des travailleurs de l'industrie du pétrole, était sceptique. Il nous semble qu'il est trop tôt pour parler d'une reprise de la production alors qu'on ne connaît pas encore l'origine exacte de l'explosion, a affirmé M. Bodas. La raffinerie d'Amuay avait une capacité de production de 645 000 barils par jour avant l'incident, tandis que celle de Cardon était de 310 000 bp/j, selon les chiffres officiels. A elles deux, elles assurent 66% de la demande locale. Lourdement subventionné, le carburant au Venezuela est l'un des moins chers au monde. Le pays produit environ trois millions de barils par jour, selon les chiffres de l'Etat, tandis que l'OPEP estime sa production à 2,3 millions de barils par jour. Le Venezuela est le cinquième exportateur de pétrole au monde. En 2011, l'Opep a certifié que le Venezuela détenait les plus importantes réserves pétrolières du monde, avec 296,5 milliards de barils, devant l'Arabie saoudite.