Le ministère de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication (MPTIC) examine actuellement avec l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) trois options pour lancer sur le marché algérien la licence 3G. Ainsi une seule option des trois devrait être choisie pour concrétiser pratiquement ce projet qui tarde vraiment à voir le jour depuis qu'on en parle du temps de l'appel d'offres pour l'attribution de la première licence 3G qui avait été lancée en septembre 2011. La première option consiste à accorder la licence au plus offrant des trois opérateurs activant en Algérie. Dans ce cas là, elle sera octroyée par une vente aux enchères et une seule licence sera délivrée. L'autre option concerne la cession d'une licence pour chaque opérateur à des prix symboliques, mais avec une taxation sur leurs chiffres d'affaires entre 3% et 4%. Si cette option serait retenue, elle permettrait d'assurer des recettes régulières au Trésor public. En revanche, la dernière option envisagée pour la relance de ce projet de la licence 3G consiste en l'attribution d'une licence 3G à chaque opérateur désireux de l'acquérir, mais au prix du marché. Là, il est important de rappeler que les trois opérateurs qui sont présents sur le marché de la téléphonie mobile en Algérie sont: Mobilis (filiale d'Algérie télécoms), Nedjma (filiale de WTA), et Djezzy (OTA). ''OTA'' est leader sur le marché algérien de la téléphonie mobile avec en 2011 plus de 16 millions d'abonnés pour un chiffre d'affaires (CA) de 135 milliards de dinars, devant l'opérateur historique Mobilis qui compte 11 millions d'abonnés pour un CA de 59 Mds de dinars, alors que WTA (Nedjma) vient en 3é position avec 9 millions d'abonnés pour un CA de 53 milliards de DA. Mais en dehors de ces trois options citées ci-dessus, on apprend également que le ministère avait également étudié une quatrième option qu'il avait ensuite abandonnée. Elle consistait à octroyer une seule licence 3 G à un nouvel opérateur pour l'inciter à opérer sur le marché algérien, dont les parts sont déjà partagées entre les trois opérateurs en activité. L'appel d'offres pour l'attribution de la première licence 3G a été lancée en septembre 2011. Mais, l'opération a été gelée en octobre 2011 à la suite du souhait exprimé par les trois opérateurs de reporter les échéances pour mieux préparer leurs candidatures. Depuis, l'opération traîne en longueur en raison du contentieux sur le rachat par l'Algérie, en vertu de son droit de préemption, d'Orascom Telecom Algérie (OTA), plus connu sous le nom commercial de Djezzy. OTA, filiale du russe Vimplecom et de l'égyptien Orascom Telecom Holding condamnée par la justice algérienne pour transfert illicite de capitaux entre 2007 et 2009 est en effet interdit de transférer de l'argent. Du coup, elle ne peut plus effectuer d'achats d'équipements de l'étranger pour se préparer au lancement de la téléphonie mobile haut débit. Les autorités chargées du dossier ont préféré par esprit d'équité de surseoir à cette opération jusqu'à ce que ce dossier trouve une solution. Au mois de mai dernier, M. Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des TIC avait annoncé que le cahier des charges relatif à la 3G ainsi que les trois opérateurs de la téléphonie mobile "sont fin prêts" pour le lancement de cette technologie en Algérie, prévu "dans les semaines à venir", même si le traitement du dossier de Djezzy persistait. " Le cahier des charges relatif à la 3G ainsi que les trois opérateurs de la téléphonie mobile (Mobilis, Djezzy et Nedjma) sont prêts pour le lancement de cette technologie", a déclaré M. Moussa Benhamadi en marge de la célébration de la Journée mondiale des télécommunications et de la société de l'information. Il a précisé que les trois opérateurs ont déjà déployé des antennes-relais BTS (éléments de base du système cellulaire de téléphonie mobile GSM) au niveau national pour l'émission et la réception de la 3G. M. Benhamadi a, toutefois, expliqué que le gouvernement temporisait le lancement de cette technologie "par souci d'équité" et qu'il ne voulait pas "créer une différenciation entre les 3 opérateurs de téléphonie mobile.