L'émissaire des grandes puissances sur le dossier nucléaire iranien, Catherine Ashton, a annoncé, hier, qu'elle allait consulter ses partenaires après avoir rencontré, avant-hier, à Istanbul, son homologue iranien, Saïd Jalili. La chef de la diplomatie européenne va rencontrer la semaine prochaine à New York les ministres des Affaires étrangères du Royaume-Uni, de la France, de la Chine, de Russie, des Etats-Unis et de l'Allemagne, après ses entretiens avec M. Jalili, dans le but de faire le point sur la situation et de discuter des prochaines étapes, a indiqué son bureau, à l'issue des entretiens avec le responsable iranien. Mme Ashton prévoit de rencontrer les chefs de la diplomatie de ces pays en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. Mme Ashton et M. Jalili se sont rencontrés, avant-hier soir, à Istanbul, pour la première fois depuis leurs discussions en juin à Moscou, pour tenter de sortir les négociations de l'impasse. L'entretien a eu lieu à huis clos au consulat d'Iran, dans la métropole turque. Cette réunion a fait suite à un entretien téléphonique début août, entre M. Jalili et la chef de la diplomatie européenne, au cours duquel les deux négociateurs avaient convenus de se laisser un temps de réflexion. La rencontre était initialement censée se dérouler avant la fin du mois d'août, mais a dû être reportée à plusieurs reprises. Les Occidentaux et Israël, considéré comme l'unique détenteur de l'arme nucléaire dans la région, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que Téhéran nie catégoriquement. Une dernière session de négociations en juin à Moscou entre l'Iran et le groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne) s'était soldée par un échec. La Turquie a jusqu'à présent organisé deux séries de discussions à Istanbul.