La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a proposé, hier, à l'Iran, au nom du groupe des 5+1, de reprendre les discussions sur son programme nucléaire, sans préciser de date ou de lieu pour la reprise de ces négociations. Au nom de la Chine, de la France, de l'Allemagne, de la Russie, du Royaume-Uni et des Etats-Unis, j'ai offert de reprendre les pourparlers avec l'Iran sur la question nucléaire, a écrit Mme Ashton dans une lettre adressée au négociateur iranien Saïd Jalili. Dans cette lettre, diffusée par ses services à Bruxelles, Mme Ashton souhaite, notamment, que Téhéran s'engage dans un dialogue constructif. Dans un courrier daté du 14 février et adressé à Mme Ashton, émissaire du groupe des 5+1, M. Jalili proposait de reprendre au plus vite les discussions sur le programme nucléaire iranien, dans le respect du droit de l'Iran à un usage pacifique de l'énergie nucléaire. Cette lettre de M. Jalili était une réponse à une autre lettre envoyée en octobre par Catherine Ashton, qui proposait déjà une reprise des négociations. Les dernières discussions entre l'Iran et le groupe des 5+1 remontent à janvier 2011 à Istanbul, en Turquie. La date et le lieu de la reprise des négociations doivent encore être établis. Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu avait estimé la semaine dernière que les négociations entre l'Iran et les grandes puissances pourraient reprendre au plus tard en avril. M. Davutoglu a indiqué que la Turquie était prête à accueillir ce nouveau round de négociations. Si les différentes parties choisissent la Turquie, nous ferons comme à chaque fois tout notre possible et accueillerons la rencontre, a-t-il dit. L'Occident soupçonne l'Iran de chercher, en enrichissant de l'uranium, à se doter de l'arme atomique. Téhéran assure pour sa part que son programme nucléaire vise uniquement à produire de l'électricité. L'Iran semble avoir délibérément attendu l'annonce de ses dernières avancées dans le domaine nucléaire avant de donner sa réponse à Mme Ashton. Téhéran a annoncé le mois dernier avoir réussi à produire son propre combustible nucléaire enrichi à 20% pour son réacteur de recherche. De même, l'Iran a affirmé avoir augmenté de 50% le nombre de ses centrifugeuses de première génération en activité, qui est passé de 6 000 à 9 000.