Outre le retour à la formule de la ''location-vente'' avec un programme de construction de 150.000 logements de type AADL, le gouvernement compte, également, pour renforcer les moyens de réalisation des programmes de logements toutes formules confondues, encourager le partenariat avec des entreprises étrangères spécialisées dans le bâtiment. Seulement, s'agissant des programmes de logements location-vente de l'Agence d'amélioration et de développement de logement (AADL), le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Abdelmadjid Tebboune, a annoncé, jeudi dernier, que ce type de logement sera bien relancé sous la même forme mais avec une révision à la hausse des prix. Pour le ministre, le prix du logement AADL "avoisinerait 3,5 millions de DA et certainement inférieur à 4 millions de DA". "Les négociations avec le ministère des Finances ont pris fin hier mercredi et il a été décidé d'augmenter le prix du logement AADL. Mais cela ne va pas affecter le bénéficiaire", a-t-il ajouté. Bien que relevant que la réalisation de quelque 150.000 logements AADL sera lancée avant la fin de l'année, M. Tebboune a précisé que le choix des entreprises chargées de la réalisation de ces programmes n'est pas encore achevé. Le ministre a bien indiqué, entre autres, que concernant le nombre de logements déjà réalisés, il est de l'ordre de 101.000 unités construites dont 38.000 achevées à 100%. Là, il est utile de rappeler que les programmes AADL, a-t-il dit, seront ouverts à tous les citoyens intéressés y compris les souscripteurs aux programmes des années 2001 et 2002 et qui n'ont pas encore obtenu de logement dans cette formule ou dans d'autres. Concernant la participation étrangères dans la réalisation des programmes AADL, le ministre a fait savoir que des délégations notamment espagnoles, portugaises, françaises et italiennes viendront prochainement en Algérie pour examiner avec les pouvoirs publics les voies et moyens de développer des partenariats mutuellement bénéfiques dans le domaine de l'habitat. Ainsi, le ministre précise que "Les programmes AADL seront relancés sous la même forme avec une actualisation car leur élaboration initiale remonte à une dizaine d'années et les données ont changé depuis notamment en matière de prix". Faut-il pour ce faire, et toujours dans le même ordre d'idées rappeler cette déclaration du Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal devant les députés expliquant le recours aux moyens étrangers de réalisation qui, selon lui, est devenu une nécessité du fait des difficultés des entreprises algériennes à répondre à la commande publique en matière de construction de logements. "Nous avons déjà attribué un quota de 100.000 logements à des sociétés étrangères, et nous comptons accorder d'autres quotas avec des mécanismes de construction intégrés contenant tous les équipements publics nécessaires (écoles, marchés, postes, police,....) à des partenaires étrangers, a affirmé M. Sellal dans sa réponse aux députés sur le plan d'action du gouvernement. A une question relative à l'échéance du lancement de ces programmes qui intéressent notamment les gens ayant des revenus moyens, le ministre a répondu: " Pas encore. Nous sommes en train d'assainir ce qui reste des premiers programmes (lancés au début des années 2000) ". Par ailleurs, et pour pallier le manque d'assiettes foncières pouvant entraver une relance effective de l'opération, M. Tebboune a fait savoir que les walis ont été mobilisés pour recenser les terrains appropriés à la construction des logements AADL. Il y a également lieu de rappeler que près de 3.500 milliards de dinars (47,2 milliards de dollars) sont consacrés par l'Etat pour répondre à la demande sociale en matière d'habitat dont le programme de réalisation est passé à 2,5 millions de logements, comme l'a si bien indiqué récemment le Premier ministre, Sellal devant les parlementaires. Selon le Premier ministre, ''il est vital pour le développement socio-économique du pays de réduire la pression sociale sur le logement par de nouveaux programmes'' de logements publics locatifs, estimant que la résorption de la crise du logement ''est la mère des batailles''.