Le fabricant américain de microprocesseurs AMD, en grosse perte de vitesse, va supprimer 15% de ses effectifs mondiaux dans le cadre d'une restructuration annoncée, jeudi dernier, et qu'il justifie par la crise actuelle du marché des ordinateurs. "Réduire nos effectifs est une étape difficile pour profiter d'une éventuelle reprise du marché et capitaliser sur des opportunités de croissance pour nos produits en dehors du marché traditionnel des PC", a indiqué le directeur général du groupe, Rory Read, cité dans un communiqué. Le groupe indique qu'il va "réduire ses coûts par le biais d'une réduction des effectifs mondiaux d'environ 15%". Il ne précise pas le nombre d'emplois qu'il compte supprimer, mais selon ses documents boursiers, il comptait 11 100 employés fin 2011. Les postes supprimés pourraient donc avoisiner les 1 600, et le processus devrait être "quasiment achevé à la fin de l'année", indique AMD, qui espère ainsi réduire ses dépenses opérationnelles de 20 millions de dollars au quatrième trimestre et de quelque 190 millions en 2013. Le groupe a annoncé avoir terminé le troisième trimestre sur une perte nette de 157 millions de dollars contre un bénéfice de 37 millions un an plus tôt. Par action et hors exceptionnel, la perte revient à 21 cents, alors que les analystes tablaient sur une perte de 15 cents seulement. Le chiffre d'affaires s'établit à 1,27 milliard de dollars, en baisse de 10% par rapport au trimestre précédent, de 25% par rapport à la même période de l'an dernier et inférieur au 1,28 milliard espéré par les analystes. "Le secteur du PC traverse une période de changement très net qui affecte le secteur et AMD", a reconnu M. Read. "Il est clair que les tendances que nous nous attendions à voir transformer le secteur se produisent à un rythme bien plus rapide qu'anticipé. Par conséquent, nous devons accélérer nos initiatives stratégiques destinées à positionner AMD de façon à ce que le groupe profite de ces tendances et nous devons mettre en place une structure de coûts plus basse". AMD avait déjà annoncé l'an dernier une réduction de 10% de ses effectifs, soit la suppression de quelque 1 400 emplois.