Le Président américain Barack Obama a indiqué vendredi qu'il allait prendre de nouvelles mesures pour renforcer la relance de l'économie qui reste encore en convalescence et améliorer la situation de l'emploi. Réagissant au rapport officiel sur l'emploi du mois d'août publié vendredi dont les chiffres s'avèrent meilleurs que les prévisions, le Président américain, soulagé quelque peu par ces résultats, a estimé qu'il s'agissait de ''nouvelles positives qui reflètent les mesures prises pour freiner la récession''. Entouré du Secrétaire au Trésor, M. Timothy Geithner, et de ses conseillers économiques au Garden Rose de la Maison-Blanche, M. Obama a déclaré à la presse que les résultats ainsi réalisés en matière d'emploi n'étaient pas encore suffisants et que cela nécessiterait des mesures supplémentaires pour créer des emplois et maintenir la croissance de l'économie. Sans aller dans les détails de ce nouveau dispositif dont le contenu, a-t-il avancé, sera annoncé au cours de la semaine prochaine, le chef de la Maison Blanche a signalé, toutefois, qu'il envisageait d'étendre les réductions d'impôts pour la classe moyenne et d'investir dans les activités économiques où le potentiel de croissance et de l'emploi est plus grand. Pour lui, ''il n'y a pas de solution miracle à la pire récession que nous avons connue depuis la Grande Dépression. La dure vérité est qu'il a fallu des années pour engendrer les problèmes économiques actuels, et qu'il faudra plus de temps pour en réparer les dégâts''. Le président américain a saisi encore l'occasion pour appeler, encore une fois, le Congres à adopter le projet de loi qui prévoit l'appui aux petites et moyennes entreprises (PME) qui représentaient plus de 60% des pertes d'emplois dans les derniers mois de l'année 2009, à travers l'augmentation des prêts bancaires à cette catégorie d'entreprises et la réduction de leur fiscalité de l'ordre de 55 milliards de dollars. "'Ce projet ne coûtera pas un seul centime au déficit budgétaire'', a-t-il justifié. Dans son rapport publié vendredi, le Département américain du Travail a indiqué que 54.000 postes ont été supprimés sur le mois d'août, soit deux fois moins que prévu par les analystes qui tablaient sur 100.000 pertes d'emplois. Selon des experts de la Goldman Sachs, l'économie américaine devrait croître à environ 1,5% au second semestre 2010. Ce qui n'est pas assez suffisant pour réduire le chômage de manière significative. Il faudra donc, estiment-ils, une croissance de 3% ou plus pour relancer l'emploi. La tendance à la baisse du marché de l'emploi ainsi enregistrée s'explique notamment par la fin d'une partie des emplois temporaires liés à la campagne de recensement décennal qui a eu lieu cette année. Ainsi, 114.000 postes liés au recensement ont été supprimés au mois dernier tandis que le secteur privé a créé 67.000 emplois, soit bien plus qu'attendu par les analystes qui misaient sur la création de 44.000 postes d'emploi. Le ministère du Travail a indiqué aussi que les performances du marché de l'emploi en juillet avaient été moins mauvaises qu'initialement annoncé. Le nombre de destructions d'emplois a ainsi été nettement révisé à la baisse, passant de 131.000 à 54.000. Et le secteur privé a créé sur la période 107.000 postes, contre 71.000 créations en estimation initiale. En somme, le taux de chômage a augmenté de 0,1 point pour s'établir à 9,6%. Ce taux avait reculé en juin avant de rester stable en juillet, malgré les suppressions d'emplois. Par ailleurs, l'indice ISM des directeurs d'achat du secteur des services s'est fixé à 51,5 en août, contre 54,3 en juillet, reflétant un ralentissement de la croissance de l'activité non manufacturière. Ces nouveaux indicateurs relativement positifs ont suscité un regain d'optimisme à Wall Street qui a enregistré plusieurs séances de hausse avec un gain de prés de 1 pour cent pour le Dow Jones, de 1,16 pour cent pour le Nasdaq et de 1,01 pour cent pour S&P 500.