Le ministère des Transports, en collaboration avec les services de sécurité, travaille depuis un certain temps sur un train de mesures à introduire dans le code de la route pour durcir un peu plus la loi afin d'endiguer le phénomène des accidents de la circulation qui prend de l'ampleur en Algérie malgré les mesures répressives en vigueur. Il s'agit aujourd'hui, selon, M. Mohamed Messaoud Nacer, sous-directeur de la circulation routière au ministère des Transports, de contrôler l'ensemble des infractions et d'agir sur l'ensemble des facteurs générateurs d'accident. "Si on fait des manœuvres sur une autoroute, ce n'est pas permis, on s'expose au retrait du permis. Il n'y a pas uniquement l'usage manuel du portable au volant, mais également le manque de port de la ceinture de sécurité". En citant ces exemples, il soulève le problème de la vitesse déclarant que l'excès de vitesse est assimilé à un délit qu'il faut combattre ajoutant qu'"il suffit de se mettre dans une rue pour constater, les excès de vitesse". Il explique qu'il faut agir sur l'acteur principal de l'accident en l'occurrence l'être humain. "L'être humain a besoin d'une nouvelle thérapie au niveau de la prise en charge de sa formation. Il faut responsabiliser le comportement au volant". Ainsi, il annonce qu'il est question de revoir de fond en comble le programme de formation. Le code de la route doit toucher au comportement du conducteur. "Il va falloir intégrer certains volets qui existaient pas auparavant, tels que le futur programme de formation, de manière à responsabiliser et à faire prendre conscience au conducteur, sa responsabilité". A cet effet, il souligne qu'il faut d'abord faire la part des choses. En Algérie, il faut passer à la mise en place d'un fichier national du permis de conduire. "Actuellement le fichier est réparti à travers 48 wilayas. Il faut regrouper le tout et l'informatiser pour avoir une seule page des données et, de là, agir via l'informatisation sur les infractions et sur les récidives par rapport aux infractions du code de la route". M. Messaoud Nacer note, qu'en ce qui concerne la formation, le chantier a été ouvert. "Nous allons nous acheminer vers une première expérience pilote pour les épreuves théoriques du code de la route à travers un système informatisé". Concernant le fichier en lui-même, il déclare : "Nous sommes en train de mettre en place le permis probatoire. Une mesure qui permet de responsabiliser les nouveaux conducteurs. Elle laisse également entendre à ces nouveaux conducteurs qu'ils ne seront détenteurs de manière définitive du permis de conduire qu'en donnant la preuve au bout de deux années de conduite sans infraction. Par la suite, il sera mis en parallèle un fichier informatique qui sera établi en collaboration avec le ministère de l'Intérieur en charge des dossiers de permis de conduire ainsi que les services de sécurité qui doivent avoir accès à ce fichier et éventuellement d'autres acteurs, les assurances etc". Faisant référence aux dernières déclarations du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales sur la prochaine entrée en vigueur du passeport et de la carte nationale d'identité biométriques, le sous-directeur de la circulation routière au ministère des Transports déclare : "pourquoi pas également un permis à points informatisé". Il espère que cette mesure arrivera en 2008 au même titre que le passeport et la CIN biométriques.